En voiture Simone

Vendredi 28 novembre 2028 - 23h


Ils se séparent devant le café, et alors que leurs autres compagnons repartent à pied ou en bus, Ruben mène Ömer et Oska jusqu'à sa voiture garée un peu plus loin.
Il y a encore du monde devant le Græni hatturinn, la soirée n'est pas terminée.

Ruben ouvre la voiture, une grosse SUV grise parfaitement équipée pour les routes difficiles d'Islande. Il les invite à entrer, puis range son sac dans le coffre avant de se mettre derrière le volant.
La voiture sent le neuf, et même si elle semble vivante par un livre laissé dans les vide poche, et un sac à dos oublié au sol, elle est impeccable.

Après avoir pris la route, Ruben souffle doucement pour Ömer.
"Que comptes-tu trouver à la bibliothèque exactement?"

Oska reste silencieux l'air fermé. Il a toujours du mal a avaler toute la soirée et ne sait toujours pas pourquoi il est là.

Retrouver une personne, Ömer la luciole, Aurora et de la magie. Cela faisait un peu trop. Malgré tout il s'assoit dans la voiture et se détend un peu.

Il est surpris par le véhicule. Il ne se doutait pas qu’être prof permettait ce type d'achat.

Ruben remarque la surprise d'Oska et sourit, essayant de détendre un peu l'atmosphère.

"Oui, je sais, c'est un peu too much comme véhicule, mais c'est le boulot et le dada de mon époux..."

Oska apprécie les efforts fait par Ruben et boucle sa ceinture

" pas mal, c 'est plutôt sympa."

D'un voix un peu plus grave et sérieuse
"Pourriez vous m'en dire un peu plus ? Ou allons nous et vers quoi allons nous finalement ?"

Ömer est visiblement pas très à l'aise.
Il s’apprête à répondre alors qu'Oska prend la parole.
Voyant que la conversation est en train de prendre entre les deux, il les écoute, jetant quelques coups d'oeil à son voisin d'a côté et par le rétroviseur.

Ruben fait une moue, jetant un regard en coin à Ömer. Il sentait bien qu'il n'osait pas se lancer, qu'il restait toujours dans une trop grande réserve. C'était quelque chose qu'il connaissait si bien.

"Nous allons à la bibliothèque ou cette créature magique a été vu pour la dernière fois il y a quelques heures. Celle qu'Alva appelait Sally. Cette créature est potentiellement en lien avec les disparition d'Antonius, d'Aurora et du frère de Sasja. Jaz. Mais je ne sais pas ce que tu espères y faire Ömer? La bibliothèque est fermée à cette heure..."

"On trouvera bien en moyen de rentrer à l'intérieur..."
Il se tourne vers Ruben "Je ne sais pas ce qu'on va y trouver, mais c'est la seule piste que l'on ait..."

Il s'humecte les lèvres.

"Tu es conscient qu'il y a eu infraction, et que si l'on se fait attraper, alors que j'étais sur le lieu de la seconde disparition, que la petite sœur de la troisième est chez moi alors que nous n'avons rien signalé encore à la police cela nous met en très fâcheuse posture? Il y a... d'autres moyens... probablement... on peut essayer de... les pister? En révélant la magie, comme sur toi par exemple?"

"Si c'est possible, bien sûr. Je ne comprend pas grand chose, mais ce qui est sur c'est que si un gamin est en danger, entrer dans une bibliothèque par effraction me parait bien peu si ça permet de le sauver."

Ruben fait une moue.
"Je suis d'accord dans la théorie. Seulement si nous sommes les seuls à pouvoir faire la différence, ce serait bête de finir derrière les barreaux pour rien. Il ne faut pas rien faire. C'est pour cela qu'on est là. Mais il ne faut pas foncer tête baissée. Parce que si eux savent ce qu'ils font visiblement, en enlevant ces gens, nous, nous ne savons pas totalement. Il nous faut accepter la réalité, notre réalité, pour en tirer le meilleurs profit, et être les plus efficaces pour les aider."

"Ruben tu risque ton poste et un peu plus gros, nous pouvons rentrer avec Ömer et tu nous préviens si ça bouge dehors ?
Au pire on prendra un blâme pour une ballade de bizutage dans la bibliothèque.
Qu'en pensez vous ? au passage Sally c'est quoi, je vais aussi la voir ou il faut un truc spécial ? si on la croise nous faisons quoi ? Dans le pire des cas je loge pas loin de la bibliothéque"

Ruben fronce les sourcils.
"Vous inquiétez pas pour moi. Je suis un grand garçon et je sais gérer l'adversité. On risque pas de m'expulser du pays moi. On a eu du mal à faire passer ces bourses. Elles vous sont attribuées parce que vous avez des dossiers sur la papier exemplaire. Que l'immigration valide. Si vous vous faites arrêter ce sera une autre histoire. Le pays reste très protectionniste. Et quand bien même vous tombez face à ces créatures magiques vous faites quoi?"

"Pour le coup je ne sais pas, ne sachant toujours pas ce que vous appelez une créature magique"
Oska s'étale un peu et sourit
"De tout manière nous verrons bien je suppose, faites ce que vous voulez moi je vous suis tranquille"

En arrivant devant la bibliothèque, ils remarquent une voiture de police garée devant. Le bâtiment est éteint, en bas des marches qui mènent à l'entrée, trois silhouettes, Ruben reconnait Magnus, le directeur du lieu, ainsi que les agents Arnórsdóttir et Pjetursson, ils semblent être sur le point de repartir.

"Que faisons nous ? vous voulez toujours y aller ?"

Ruben observe la scène et grimace, ralentissant.
"Ils doivent être là à cause de l'infraction... Je vais aller voir mais je vous conseille de ne pas essayer d'entrer malgré tout... il y a peut-être d'autres agents dedans..."

Il envoie un message à Rafael.
--> La police est à la bibliothèque. Tu peux regarder ce qui sort des appels et retours des agents? Arnórsdóttir et Pjetursson. Merci!

"Je vous propose d'aller voir au passage... si on trouve des traces de ces créatures... C'est pas très loin, à 15 minutes en dehors de la ville? On ne peut rien faire ici pour l'instant."

"Entendu pour moi"

Ruben acquiesce et ralentit en passant à côté des policiers et de Magnus, demandant avec une réelle inquiétude.
"Hey... Tout va bien Magnus?"

Ruben est visiblement choqué. Il avait toujours su en rajouter et feindre la surprise. Il l'avait bien mis en application avec sa mère.
"Encore? Mais... Qu'est-ce qui se passe dans cette ville?! D'habitude tout est tranquille! Des dégâts? Des vols?"

Oska sourit plutôt bizarrement
S'enfoncent légèrement dans son siège et s'interrogeant
"Oui madame"

Oska prend un air hébété cependant il a du mal a faire passer de l'étonnement et de la surprise
" Ah ! elle a disparu. Vous savez je la connais de loin mais je passerais. Dit moi simplement à quelle heure."

Oska ne peut s’empêcher de penser. Elle va me poursuivre toute la vie celle la.

Ruben fronce les sourcils.
"Bien sur que je l'en ai informé. Tu me prend pour qui? Et j'étais à la bibliothèque ce matin parce que j'y suis quasiment tous les jours! Et tu as pris ma déposition pour l'appartement d'Aurora."

Il soupire.
"Nous sommes ensemble dans cette voiture ce soir pour une toute autre raison, cela n'a rien à voir... On..."
Il détourne le regard et souffle dignement en fixant droit devant lui. Il valait mieux qu'il passe pour un mari infidèle que pour un ravisseur. Il détestait mentir. Mais il n'allait pas tout dire... Cela les mettrai probablement dans plus de difficultés.. et il savait, il avait vu comment les circonstances pouvaient porter préjudice à des innocents.

Avec beaucoup de gêne et un ton lourd de sous-entendus il souffle doucement.
"Nous sommes tous les trois homosexuels..."
Il fixe Sigurd avec sa douceur habituelle, bien que le visage fermé et toujours beaucoup de gêne.
"J'ai besoin d'en dire plus ?"

(@Ruben pour le baratin, il me faudrait un petit jet
2d6+Esprit+Adrénaline)

Alors je propose d'utiliser mon aspect "Enfant d'Akureyri" pour lancer un 3e dé.
Sigurd a le même âge que Myr. Ils ont été dans la même classe, et leur histoire à tous les deux n'est pas banale et a marqué autour d'eux. En couple depuis leurs 14 ans, installés depuis leurs 16 ans, Myr a eu des déboires avec la police (peut-être que le père de Sigurd était fille de flic qui a eu affaire à lui quand elle était jeune?), etc... Sachant cela, connaissant le couple, peut-être que savoir Ruben avec d'autres hommes peut la gêner (c'était le but).

Donc 3d6 + 3 en avant dédé!

Je garde mon 5 et mon 2, cela fait 10!

Le membre 'Ruben' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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'1d6' :

Résultat : 1, 5, 2

Ruben la fixe, vexé par sa réaction et piqué au vif. Il se sentait très mal d'être ainsi jugé, surtout à tort. Il 'lavait pourtant cherché.
"Je ne crois pas que quiconque puisse juger de l'autre sans partager sa vie. Ne sois pas déplacée Sigurd."

Ruben contracte le front et se ferme totalement. Se retrouver face à ce genre de regard, d’intolérance, surtout venant d'une femme, le ramenait à de trop mauvais souvenirs.
"Je n'ai pas à me justifier auprès de toi, mais si tu souhaites vérifier auprès de mon mari il sait parfaitement avec qui je suis!"

Oska soutien le regard de l'agent sans provocation puis il ouvre la portière
"Merci Ruben de m'avoir ramené, ce fut une agréable soirée"
Puis s'adressant à l'agent "entendu pour demain 10h et oui Ruben m'en a parlé cependant il n'est pas au courant des relations que j'ai pu entretenir avec Aurora donc laissez le en dehors de cela, cela ne concerne que moi.
Et puis si vous voulez nous pouvons y aller maintenant comme ça je pourrais dormir demain"

Sigurd Arnórsdóttir

Lorsqu'Oska descend de la voiture et s'adresse à elle, elle revient vers eux. Elle soupire en entendant sa proposition et acquiesce d'un signe de tête. "Bien, alors suivez moi, je vous emmène."

(Oska je vais te faire une nouvelle scène pour le commissariat)

Ruben salue Oska d'un signe de tête, le visage fermé. Il démarre sans plus de façon, en colère contre lui-même, contre Sigurd. Il ne supportait toujours pas de se faire juger ainsi par une femme. Cela le ramenait bien trop loin en arrière et le replongeait dans ses vieux démons. Ses doigts se crispent sur le volant alors qu'il repensait à elle. Il avait pourtant appris à la chasser de son esprit, de sa vie. Mais elle était coriace.
Il roulait rapidement, étant parti tout droit, sans avoir pris réellement le bon chemin.
Tout le monde semblait toujours mieux savoir ce qu'il fallait pour lui, ce qu'il était. S'ils savaient de quoi il était capable. De quoi il aurait été capable s'il avait fait ces autres choix...

Ruben reconnecte et culpabilise de s'être laissé aller, d'avoir même oublié Ömer.
"Oh... Oui... Pardon..."
Il ralentit, encore nerveux cependant et s'arrête sur le bord de la route.
Une fois Ömer installé à côté de lui il reprend.
"Désolé, je n'aime pas mentir et je n'aime pas..."

Il soupire et secoue la tête.
"C'est pas grave... Tu veux toujours aller au passage?"

Ruben avait redémarré et conduisait lentement pour se reprendre.

Il tique à sa question et parait gêné.
"Je suis désolé je ne voulais pas... te mettre dans l'embarras, c'est la première chose qui m'est venu pour justifier que l'on soit tous les trois dans cette voiture..."

Il déglutit et reprend.
"La magie... s'exprime à l'adolescence habituellement... Sauf lorsqu'on accepte pas une grosse part de soi... lorsqu'on la... refoule... C'est difficile à expliquer je... j'ai... un pressentiment... La manière dont tu regardes Oska?" se hasarde-t-il gentiment.
"Il y a... une certaine lueur, comme... un espoir que l'autre le remarque pour t'en libérer... Parce que c'est dur de... se libérer... Quel que soit ce qui nous retient."

Ruben est d'autant plus gêné et se défend.
"Non! Non ce n'est pas ce que j'ai dit, ce n'est pas... enfin cela ne saute pas aux yeux, je veux dire... Je ne pense pas que tout le monde le voit, je... C'est quelque chose à quoi je suis sensible... la lueur dans les yeux... mais pas juste pour l'homosexualité, c'est..."

Il s'humecte les lèvres.
"Je... je n'ai eu aucun mal à... admettre... à savoir... pour moi... Je crois que je l'ai toujours su mais... j'étais hyper coincé donc la question ne se posait pas... Je n'ai jamais vraiment regardé les autres. j'ai toujours eu peur des autres... Et... Myr est venu me chercher... sauf que l'on m'a interdit d'être qui j'étais, d'être ce que je voulais... et je l'ai accepté un temps... Je crois que ce qui 'ma sauvé c'est que quelqu'un remarque cette lueur. Ce besoin d'être libéré... Je devrais dire 'ces' besoins... J'ai encore... beaucoup de choses à... faire sortir... assumer... même en étant en couple depuis 10 ans, et marié, et ouvertement homosexuel."

Il se racle la gorge, se demandant pourquoi il se confiait ainsi. Peut-être par envie de l'aider, de lui montrer l'exemple...

"Ma magie s'est exprimer tardivement à cause de cela aussi..."

Ruben lui jette un léger regard en coin, avec douceur et tristesse, avant de revenir sur la route.
"Je... je suis désolé... mais cela ne devrait pas... personne n'a le droit de te dire qui tu dois être, et surtout qui tu dois aimer..."

Il baisse les yeux, hésite longuement. Faire ressortir ces douloureux souvenirs n'étaient pas aisés. Mais ils pouvaient être utiles à quelqu'un d'autre...
"Elle m'a battu... plus que d'habitude... absolument tout interdit... et m'a mis sous médication..."

Il sourit amèrement, mâchoires serrées.
"Ceux qu'on donne aux délinquants sexuels dans certains pays archaïques... Et... elle a réussi à m'atteindre... A me faire croire que je le méritais."

Ils arrivent devant la petite maison, il fait nuit noir, et ils ne distinguent pas grand chose.

Ömer

Il est touché par les paroles de Ruben. "Je suis désolé. Je pensais ton pays bien plus civilisé que le miens. Et non, bien sûr que non, tu ne le mérites pas."

Il arrête le moteur, met le frein à main et garde les lumières, puis se tourne vers lui avec un sourire.
"Je le sais maintenant. Tout comme tu n'as pas à être emprisonné pour qui tu aimes."

Il hausse les épaules.
"Un pays est constitué de tout un tas d'individus, certains ne sont pas représentatifs... Elle était... particulière... mais assez parlé d'elle... c'est du passé... ce que je veux dire en t racontant cela c'est que... Nous avons tous notre histoire, nos entraves... Mais... n'aies pas honte de ce que tu es..."

Il lui sourit avec douceur et encouragement.
"Un beau jeune homme, un homosexuel, un mage... tu peux être libre... Parce que je pense que tu es assez fort pour tenir tête à tous ceux qui te diront le contraire."

Il sourit en coin, gentiment.
"Vraiment ? Ce n'est pas un problème de communication? C'est étrange... Je ne te voyais pas te faire rembarrer..."