L'agence tous risques

Samedi 29 novembre 2028 - 10h30 - Oz, Valentina, Ruben, Alva

Grace aux recherches et indications de Rafael, et d'Alva, Valentina, Oz et Ruben se retrouvent dans la zone industrielle de l'aéroport d'Akureyri. Ils sont tous les trois dans la voiture de Ruben devant un hangar décrépi.

Rafael

"On les a pas vu entrer directement dans le bâtiment, mais en toute logique, c'est là qu'ils sont."

Chacun a écouteur et ils sont tous branchés sur le même chat audio, afin de faciliter les communications.

Valentina achève rapidement d'envoyer un sms, puis range son portable et fixe le hangar. Elle parle sans le quitter des yeux, le regard froid et attentif.

"Je serais dans l'armée, je dirais qu'il faut couvrir les différents points de sortie, puis les prendre en tenaille, mais je dirais aussi qu'il nous faut des renseignements avant tout - et je pense qu'on on a pas trop de moyens de voir ce qu'ils trament à l'intérieur sans être vus, non, Rafael ?"

Elle jette un coup d’œil rapide en direction de Ruben. Un légère inquiétude est soudain perceptible dans sa voix :

"Sans oublier que ces gus ont plus d'un tour dans leur sac."

Oz l'écoute avec un sourire. Elle était vraiment badass. Il ouvre alors la portière.

"J'y vais en éclaireur, faire le tour, voir ce qu'il y a dedans. Ruben, tu peux mettre, je sais pas faire un truc magique pour qu'ils sortent pas? Sur les sorties? Ils sont spéciaux peut-être mais ils s'attendent pas à nous! On a l'effet de surprise."

Valentina retient Oz d'une main, ouvre la bouche et hésite l'espace d'une seconde, les yeux dans les siens. Elle fronce légèrement les sourcils.Je ne suis pas responsable de la vie de ceux que j'aime. Je ne peux que les aider sur leur chemin... Toute la soupe New Age que m'a vendu cette psy hippie était vraie. Je dois le laisser être mon égal. Un autre sentiment, moins réfléchi, la gagne peu à peu. L'adrénaline ; quelque chose de plus. L'impression de se lancer dans la bataille avec un partenaire à la fois similaire et complémentaire.

Elle hoche simplement la tête, un sourire carnassier aux lèvres, lui presse légèrement la main et ouvre sa portière.

"Bien. Je prends l'autre partie du bâtiment. Il ne faut pas les laisser filer, quoi qu'il arrive. Restons discrets."

Ruben les voit mettre ne place leur intervention non sans une certaine angoisse.

"Soyez prudent, on ne sait pas de quoi ils sont capables. C'est ce qui me rend difficile toute intervention à vrai dire... pour l'instant... Mais... quoi qu'il arrive, ne faites rien de stupide, communiquez, et revenez au véhicule. Nous n'avons pas besoin de perdre quelqu'un d'autre aujourd'hui."

Il réfléchit un instant.
"Je peut peut-être tenter de faire une sorte de protection les empêchant de sortir. Mais cela risque d'être long..."

Samedi 29 novembre 2028 - 10h30 -Chez Rafael - Alva

Alva se sentait parfaitement potiche a suivre leur conversation de l autre côté de l'écran, a attendre le moment où tout basculerai sans avoir la possibilité d'en éviter la venue. Pour occuper ses mains et se rendre utile, elle avait entreprit de numériser le livre de Ralsius avec le matériel installé mais laisser là dans le courant de la nuit par Rafael. 

Ils étaient 3 contre 5, ils ne savaient pas a qui ils avaient affaire, n'avaient aucun plan et leur meilleure chance résidait dans le fait que les personnes qu'ils poursuivaient ne soient déjà plus là. C'était déjà merveilleux d avoir la certitude qu'aucun d'eux n'allait y laisser la vie! Cela aurait pu ne pas se passer ainsi... 

" Les autres sont au courant de ce qui se passe maintenant?"

Oz embrasse fougueusement Valentina, puis sort de la voiture à pas de loup, pour s'approcher du baraquement.

"Je sais pas qui sont "les autres" blondie... mais pour l'instant pas le temps d'attendre."

Il continue d'avancer lentement, plié en deux pour être le plus discret possible, toujours le plus éloigné possible des fenêtres.
Il n'avait pas de réelle crainte sur ce qui pouvait les attendre. Il avait fait face à pire, il en était persuadé. Et l'adrénaline étouffait tout autre sensation. C'était son moteur. Ils faisaient probablement n'importe quoi, mais il en avait tellement l'habitude. C'est comme ça qu'il gérait sa vie. Agir, foncer, peu importe les risques, rien ne pouvait lui faire obstacle. Rien ne pouvait lui faire peur.

Arrivé à une première fenêtre il monte son portable pour prendre une première photo discrète.

Ils entendent quelques bruits à l'intérieur du bâtiment, des pas, des gens qui parlent, une porte qui claque.

Sur la photo, Oz voit un camion blanc.

Il y a une grande entrée sur la façade, assez large pour une véhicules, et une petite porte de chaque coté du bâtiment.

"Ils sont là ! J'entends des voix et des bruits de pas. Mais ça a l'air de s'activer... Y'a un camion blanc. Valentina on peut passer par les deux portes latérales, faut qu'on fasse gaffe à ce qu'ils ne sortent pas. Ruben, tu peux t'occuper de la grande entrée? Genre les bloquer avec tes trucs? je sais pas..." Explique Oz en continuant à prendre des photos d'autres angles, cherchant à avoir la plaque de la camionnette et tout autre détail intéressant.

Alva observe la page avec plus d attention ainsi que le dessin, qui semble différer des autres quelle a déjà pu observer. Elle cherche une rupture dans les pages, au niveau de l ecriture, du grain du papier ou de la numerotation, comme si celle du lutin pouvait s être greffée. Elle se relève et griffonne quelques mots a destination de Rafael. 


 Au cas où... préviens moi s'il te plait lorsqu'ils en seront a "merde on est repérés!" ou equivalent.. y a un truc zarbe avec le livre et j arrive pas a suivre les deux. Ou si je percute pas si mon téléphone sonne. Merci <3

 Elle va se caler dans le canapé et s'installe avec un sourire amusée

Valentina et Oz font le tour du bâtiment, prennent des photos par les fenêtres, mais ils n'entendent plus de bruits et ne voient personne.
A l'intérieur, il y a le camion blanc, des étagères sur le pan d'un mur, des cartons, des bidons, un bureau avec tout un bric à brac.

Ruben les voit partir avec une certaine appréhension. Étonnement il ne s'inquiétait pas plus pour eux. Ils semblaient solides... héroïques...
On dirait des corbeaux...
Cette idée lui tire un sourire attendri. Il savait que l'on pouvait s'en sortir sans magie, même contre de la magie.

Ces pensées le poussent, dans un élan d'optimisme et de courage à prendre sa sacoche et sortir à son tour, essayant de faire le tour pour trouver la grande entrée. Une fois en chemin cependant, la panique commençait à le gagner. Qu'allait-il faire? Qu'allait-il bien pouvoir faire lui!? Il n'en avait aucune idée! Comment les bloquer? Sur un tel terrain? avec si peu de matériel? Et sa magie était très limité! Des petits tours par ci par là... Peut-être pourrait-il s'inspirer de ce qu'il voyait des autres?

Le grand blond secoue la tête, essayant de reprendre ses esprits, observant les lieux, ses compagnons sur le point d'entrer.
"Attendez avant d'entrer, laissez-moi vous protéger..."

Valentina écoute Ruben d'une oreille distraite, les yeux rivés au camion blanc, essayant vainement de percer les ténèbres de son regard, à l'affût du moindre mouvement ou détail suspect. Puis elle fronce les sourcils et se tourne vers Oz, soucieuse, articulant quelques mots sans les prononcer :

"Nous protéger ?"

Sa respiration s'accélère sans qu'elle y prenne garde. Non. Non, je voulais qu'il les épie avec sa magie ou qu'il protège les entrées, mais pas de magie sur moi, ça je veux pas, je veux pas... Elle murmure, juste assez fort pour être entendue :

"Ca consiste en quoi, votre protection, Ruben ?"

Ruben se racle la gorge et répond avec une certaine gêne, balbutiant.

"Je pensais... A un glyphe d'invisibilité. Évidemment cela ne vous rendra pas invisible, mais cela poussera les autres à ne pas regarder dans votre direction. Je dois dessiner le glyphe sur vous..." termine-t-il avec plus de conviction.

Il devait y arriver. Il fallait y arriver.

Oz grimace, se demandant ce que Valentina en pensait. Il avait l'impression qu'elle respectait trop son professeur pour s'exprimer réellement.
Pour sa part, il n'en voyait pas l'utilité. Après ce qu'avait dit Rafael, il voulait passer à l'action.

"Mais Rub, ça va prendre combien de temps?"

Il s'approche de la porte et essaye de l'ouvrir très lentement.
"Y'a des étages, un sous-sol Raf? Tout ce petit monde n'est pas ressorti? Ça pourrait être Antonius et Aurora?"

Valentina fronce les sourcils, les yeux rivés à ceux de Oz, comme si elle espérait y voir en miroir l'angoisse qu'elle éprouve.

Sans mot dire, elle repart vers la voiture à pas de loup ; arrivée au niveau de Ruben, elle se glisse à ses côtés sur le siège, enlève son oreillette et lui demande d'une voix un peu brusque où perce une appréhension presque enfantine :

"Vous savez que je ne connais que l'aspect mythologique des choses... La magie, la vraie, je sais pas ce que ça donne... Ce qu'on risque... Si je m'écoutais je foncerais sans votre truc, mais... Vous l'avez déjà fait, ça fonctionne ?"

A l'intérieur du bâtiment, tout est parfaitement calme, et ils ne voient plus aucun mouvement.

Ruben s'humecte les lèvres et retire son oreillette aussi, se mettant en mute. Il lui demande de faire de même et souffle avec douceur, toujours un peu gêné.
"Écoute... Je ne l'ai jamais fait. Pas celui-ci en particulier. Je m'entraine, depuis très longtemps, sur des choses simples, du quotidien... la magie nordique a toujours été très présente et usitée en ce sens. Nous ne demandons pas de miracles extraordinaires, juste... une sorte de protection ou d'aide des forces du monde, des dieux, cela dépend de ce que tu met en place."
Il s'humecte les lèvres.
"Je ne suis pas certain d'avoir de réels dons de ce type, c'est étrange c'est... habituellement ce sont ce que l'on appelle les Archimages qui savent faire cela. Exploiter une magie 'extérieure'. Je ne crois pas en être un. mais parfois... cela marche... j'en ai eu la preuve."

Il prend une grande inspiration, continuant sa confession, de plus en plus mal à l'aise.
"Ma 'vraie' magie... Est que je suis lié à un autre Mage, qui n'est pas de ce monde, qui est d'une autre Marche comme on les appelle. Depuis presque 4 ans, je vois sa vie, lorsque je suis inconscient ou endormi. Et je sais que c'est réel, et non pas juste des songes, car je l'ai rencontré. C'est ainsi que j'ai rencontré Rafael aussi. Par lui. Même si Rafael est bien de ce monde !"
Il sourit plus naturellement, puis reprend.

"Je n'ai qu'une connaissance très théorique de tout cela, j'ai surtout subit tout cela, mais j'ai vu, et je pourrais presque sire 'vécu' beaucoup de choses... de ce qu'un mage pouvait faire, ce dont les mondes regorgent... à travers ses yeux."

Il se sentait étrange. C'était la première fois qu'il en parlait à quelqu'un en dehors de Myr et de ceux qui 'lavaient rencontré lui. Il se sentait ridicule, elle pourrait le prendre pour un illuminé, avec raison, mais cela était étrangement libérateur de se confier à quelqu'un d'extérieur, à quelqu'un qui ne le connaissait pas et n'irait pas immédiatement aux conclusions qui s'imposaient sur sa santé mentale et son engagement absurde et irrationnel.
Machinalement, Ruben tire sur les manches de son pull, comme pour dissimuler ses marques.

Oz pousse un peu plus la porte alors que celle-ci ne résiste pas et commence à entrer, toujours accroupi, très attentif aux caméras aux possibles pièges.
"Tu veux dire que tu les a pas vus ressortir? S'ils ont enfermés du monde ils sont soit dans la camionnette soit dans les bureaux... Tu vois pas de système de sécurité?"

Il sort son papillon et le met à porté dans sa poche, juste au cas ou, très concentré sur tout ce qui l'entourait, les bruits, les odeurs, les petits détails...

"Valentina, t'es où?"

La porte grince désagréablement, mais rien ne semble bouger à l'intérieur. Oz ne remarque aucune caméra. Il y a une odeur d'essence.

Rafael

"Oui c'est bien ce que je veux dire, j'ai vu que les 5 zarbos ressortir, donc oui, les prisonniers doivent être là ! Et le camion que tu as vu, je le vois pas sur les vidéos, il a pas l'air d'avoir bougé. Pour le système de sécurité, je peux pas te dire, je vois pas l'intérieur."

Valentina cligne plusieurs fois des yeux, ouvre la bouche, la referme, puis soupire et laisse son dos glisser le long du siège, les mains dans les poches, yeux vers la vitre ; vers le ciel. Parle très vite, d'un ton curieusement détaché :

"Il faut pas parler comme ça, monsieur. Vous savez, même les Islandais comme vous, ils n'y croient pas vraiment, alors une étrangère dans mon genre... Faites attention. J'ai vu ce que vous avez fait hier soir, mais... Vous savez, ma mère est dingue. J'ai vu ce qu'on fait aux dingues qu'on ne sait mettre dans aucune case. C'est pas joli à voir. Je veux pas que ça vous arrive. Et c'est pour ça que je raconte pas..."

Elle interrompt son flot verbal pour reprendre son souffle, et tourne sa tête vers lui sans bouger d'un pouce, toujours enfoncée dans le siège, les mains dans les poches ; son regard est voilé, sa voix légèrement enrouée.

"Oh et puis, entre dingues... Quand j'étais petite j'ai vu une lumière dans le désert et la lumière m'a enveloppé, elle m'a fait du mal, elle m'a enlevé un truc. Je me souviens pas bien. Elle m'a enlevé un truc et l'a emmené loin. Je fais pas confiance à la magie ; je donne à personne la permission de toucher à ce que je suis sans que je puisse me défendre à la seconde où ça me va plus. Vous comprenez ? Le surnaturel m'intéresse mais uniquement parce que je ne veux plus jamais qu'il ne foute ses sales pattes sur moi ni sur quiconque."

Elle grogne presque en achevant sa phrase ; sert les dents à s'en faire mal.

"Mais je vous prends pas pour un dingue, pas vraiment. Je pige rien à vos histoires de Marches et de visions mais je vous crois. Alors je vais vous faire confiance. Parce que j'ai plus envie de sauver ces gens que moi-même, et j'ai l'impression que vous aussi. Et je respecte ça. Mais bon Dieu, monsieur, faites gaffe. Et essayez de sauver Oz si ça part en vrille, ok ? Oz avant moi. C'est moi qui l'ai entraîné là dedans. Je m'étais promis de pas faire ma sauveuse mais on se refait pas. Et puis si on s'en tire tous... Je vous demanderez des précisions sur vos histoires. Je n'ai pas tout compris. Et j'aimerais me payer une bonne note au partiel."

Elle lui lance un faible sourire, rallume son oreillette, et la remet en place en se redressant, les yeux vers l'extérieur.

"Oz ? On est à la voiture, tu es où ?"

Ruben rit à son allusion sur la note, puis avant qu'elle ne rallume son oreillette, il interrompt son geste avec douceur, plongeant ses grands yeux bleus dans les siens.

"Valentina, la magie est issue de ce que nous sommes, c'est comme un bel esprit... Comme des poings... on peut choisir de l'utiliser pour faire le bien ou au contraire, pour de sombres desseins. Le surnaturel est une composante de notre monde, et de nous, mais il est plus présent chez certains..."

Il sourit, plus léger.
"Et tout cela est totalement hors programme! L'université me virerai sinon!"

Il détache sa main de son bras, l'observant avec attention. Il se demandait ce qui lui était réellement arrivé. Il se demandait s'il ne devrait pas faire un Cercle avec tout ce petit groupe....

Oz avance en continuant à filmer, allant d'abord voir si les clés étaient sur le contact de la camionnette, puis essaye d'ouvrir les portes du caisson arrière.

"Putain mais j'suis tout seul ici en fait? Vous faites quoi dans la bagnole?" crache-t-il avec un début d'agressivité.

Plus que d'être seul, savoir Valentina seule dans une voiture avec un autre homme piquait désagréablement sa jalousie. Ses gestes sont un peu moins maîtriser, un peu plus brusque, il commençait à avoir très chaud, sa respiration s’accélérait. Il n'arrivait pas à maîtriser cette montée de pression, il ne l'avait jamais connue, tous ces sentiments étaient absolument uniques et inédits...

Valentina plisse les yeux en écoutant Ruben, puis un sourire commence à naître sur ses lèvres - et disparaît bien vite lorsque la voix de Oz lui parvient. Elle sort de la voiture et le cherche du regard, puis adopte un ton faussement autoritaire :

"Laisse-moi deviner, tu as foncé sans écouter ? Ruben nous a dit qu'il fallait dessiner la glyphe d'invisibilité sur nous, gros malin ! Tu es où ? Je vais te rejoindre. Rapplique avant de te faire choper par les affreux, veux-tu ?"

Oz regarde à l'avant, la vitre est ouverte,  mais les clés ne sont pas sur le contact. Il ouvre la porte arrière sans difficulté, elle n'est pas verrouillée.

C'est un camion de type frigorifique, les parois sont épaisses. A l'intérieur, il fait sombre, il n'entend aucun bruit et cela a l'air totalement vide.

Oz observe l'intérieur du camion, toujours très contrarié, répondant pour le coup abruptement.
"Hey, c'est vous qui avez pas entendu Raf ou quoi? vous faisiez quoi?"

Sa jalousie devenait dévorante.
"Y sont pas là!!" gronde-t-il.

Il rentre dans le camion, l'inspectant au maximum, regardant le sol, s'il y avait un double fond, des double parois, des traces, des détails...

Le camion est bel et bien vide. Mais au sol, il y a de nombreuses traces de pas, la neige fondue transformée en boue a laissé des marques, les pas se dirigent vers la paroi du fond du camion. En y regardant de plus près, Oz remarque un dessin. Il est très grand, mais difficile à distingué car dessiné en gris clair sur du blanc, et l’obscurité du camion n'arrange rien.

Valentina soupire ; décide que ce n'est pas le moment. "Problème d'oreillette. J'arrive."

Elle part vers le bâtiment au pas de course pour le rejoindre.

Valentina pénètre à l'intérieur du bâtiment, et retrouve facilement Oz, à l'intérieur du camion vide.

Rafael

"Comment ça "ils sont pas là" ? mais pourtant si.... sur les enregistrements, c'est bien dans ce bâtiment qu'ils entrent avec les gens qu'ils ont enlevés !"

Oz grogne.
"Naaaan mais je parlais des méchants! Y'a personne qui suit ou quoi!?"

La présence de Valentina derrière lui, seule, l'apaise un peu. Il ne fait aucune remarque, peut-être un peu trop honteux de ses réactions. Et puis ce n'était pas le moment non?

Il met la torche sur son portable et prend du recul en filmant pour Rafael.
"Raf, tu vois ça? ça ressemble à une méduse un truc du genre... ça parle à quelqu'un?"

"Salut à tous, ici Yannick, Rafael vient de me brancher avec vous...."

Ruben s'était perdu dans ses pensées et n'avait pas vraiment réagi aux derniers messages depuis le départ précipité de Valentina.

La voix de Yannick le fait revenir à lui en un désagréable frisson.
"Une méduse?"
Il déglutit et reprend.
"Bon... Bonjour Yannick, nous... Nous sommes sur un lieu ou les personnes enlevées pourraient se trouver..."

Il tique alors et reprend plus sérieusement.
"Quel genre de méduse? L'animal ou le mythologique?"

Il soupire et prend son sac, puis son courage pour sortir et aller les rejoindre rapidement aussi. Il n'allait pas faire le lâche et les laisser seuls là dedans! Il se sentait responsable d'eux...

Valentina pose sa main sur l'épaule de Oz et tire légèrement sur son bras pour qu'il se retourne ; plante ses yeux dans les siens, sourcils froncés, inquiète. Tente de communiquer son trouble, mais n'affiche qu'un regard dur et une moue agacée. Pourquoi tu t'énerves, bon sang ? Dans cette situation, en plus ? En territoire ennemi ? Tu veux te faire tuer, c'est ça ?

Un souvenir émerge soudain de sa mémoire - l'un des rares mots dont elle se souvient en langue des signes américaine. Elle joints ses deux mains devant elle, doigts contre doigts, pour former un angle droit avec ses bras, puis les écarte vers le bas en un mouvement ample et calme. Sérénité.

Elle lui sourit en guise d'excuse et ses yeux se posent enfin sur l'étrange dessin.

"Salut Yannick. On est dans le hangar, et on vient de tomber sur un étrange dessin de méduse... J'allais te demander si tu voulais faire des recherches là dessus mais... C'est un peu zarbe comme sujet..."

" Cest l animal, Ruben... "

Alva a pris le temps de regarder les éléments affichés, écouter les différents commentaires. Elle hausse les épaules et repond a la remarque de Rafael. 

" spontanément?  a  des adeptes d hydra qui savent pas dessiner... l aquarium c'est parce que je ne voyais pas le lien avec leur sortie...  Mais sinon... si c'était une porte ? Il se passerait quoi si on griffait un peu le dessin ou si vous mettiez un verrou dessus?"

Oska -- > Valentina
Je viens de quitter Edvin, on peut se voir ?

Oska --> Ruben
je viens de parler avec Ugo celui qui travaille avec Aurora, il m'a parlé d'une nana étrange Christo ? cela te parle t-il ?

Oz, boosté par l'adrénaline et la contrariété, ressort du caisson pour aller fouiller dans la cabine conducteur, cherchant sous les sièges, dans les vide poche, dans la boîte à gant, quelque chose ! Un indice sur l'origine du véhicule et la potentielle identité du conducteur, peut-être?. Il s'intéresse aussi aux plaques d'immatriculation.

Ruben croise Oz qui sort comme une furie, un peu surpris de son état. Mais après tout, il ne connaissait pas le jeune homme qui semblait souvent s'emporter...

Après un regard interrogatif échangé avec Valentina, il entre à son tour dans le camion pour observer le symbole.

"Je be sais pas Alva, je vais d'abord tester... voir s'il y a quoi que ce soit de magique ici."
Il humecte les lèvres.
"À ce que j'en sais les passages ne sont pas mobiles mais bon... plus rien ne me surprend..."

Il sort son matériel puis se coupe la main pour récupérer un peu de sang et demande à Valentina, un peu ennuyé. Il s'agissait de l'une de ses étudiantes...
"Cela t'ennuie de faire de même? Cela donnera plus de force à l'incantation..."

En les écoutant, Yannick se dit qu'il faut vraiment qu'il faut qu'il se fasse une culture sur cette mythologie. Y croire ou non n'est pas vraiment une question lorsque c'est une évidence pour son entourage et puis... Antonius avait disparu et lui n'y était pas fermé.

Il se dirige vers l'un des ordinateurs de la bibliothèque puis se reprend.

"Rafael, tu crois que ça craint si je fais des recherches sur le sujet dans les ordis de la bibliothèque ?"

Valentina secoue légèrement la tête, plus en signe d'incrédulité que de refus. Se blesser, volontairement, sans croire entièrement à l'efficacité de l'entreprise ? Elle n'ose même pas penser à l'aspect surnaturel de la chose. Quelque chose résiste en elle ; ne veut pas sauter le pas. Puis ses lèvres tremblent, et elle peine à cacher un petit rire d'auto-dérision. Ouais, se mettre en danger sans vraiment savoir si ça va payer, c'est pas comme si tu faisais déjà ça quinze fois par jour, ma fille.

Valentina prend l'outil des mains de Ruben sans répondre, s'entaille rapidement puis lui tend sa paume ensanglantée sans la regarder, les yeux dans les siens ; elle fronce les sourcils, mâchoire en avant, posture déterminée, mais son regard est hanté par l'angoisse.

"Et maintenant ?"

Ruben lui sourit et après avoir récupérer un peu de son sang il s'occupe de lui faire un bandage, très délicat et paternel.

"Nous allons poser des glyphes... pour tester la magie, un peu comme hier avec Omer? Mais aussi, pour nous guider vers la présence de magie... comme ceux que l'on cherche sont magiques... tu veux m'aider?"

Il sort son carnet et lui montre deux symboles.
"Associés cela devrait marcher. Il faut les tracer avec la mixture que l'on vient de faire. À plusieurs endroits. Dans le fourgon, mais aussi à l'extérieur..."

La plaque d'immatriculation du camion n'est pas islandaise, mais oropaenne.

Rafael

"Ouais ca craint, c'est pas du tout sécurisé, je peux te faire un accès, mais pas là bas, tu veux passer chez moi ?"

"Ok ça marche, envoie moi ton adresse et j'arrive".

Yannick va voir Magnus et s'assure que tout ce qu'il a fait ce qu'il pouvait pour aider à la bibliothèque. Il quitte Magnus sur un

"À lundi, j'espère qu'on aura des nouvelles de la police."

Et s'en va chez Rafael

Alva est attentive aux intentions de Valentina et Ruben. Mais lorsqu'elle entend Yannick confirmer qu'il se met en route, elle se dirige vers la fenêtre qu'elle entrouvre pour aerer la pièce.  Distraitement, elle entreprend de finir de débarrasser la table basse, cherchant a minimiser le bruit quelle produit, autant pour ne pas polluer la conversation que pour continuer à entendre distinctement.

Valentina soupire en enroulant un de ses mèches de cheveux autour de son doigt, les yeux rivés aux symboles, sourcils froncés. J'ai besoin d'une clope. J'ai besoin d'être loin d'ici et j'ai besoin d'une clope, d'un pansement et de quelques kilos de bacon frit. Cette envie culinaire lui fait soudain penser à Oska, et elle tire son portable de sa poche pour découvrir son message.

--> Super envie de partager un petit dej tardif avec toi, mais je suis retardée par un truc un peu compliqué vers l'aéroport... C'est lié aux disparitions ! Je vais te rejoindre aussi vite que possible mais ne m'attend pas trop longtemps Oskie, je ne veux pas te retarder pour rien. Je te tiens au courant dès que possible !

Elle pense soudain à Oz, et se mordille la lèvre, soucieuse, en se demandant ce qu'il va penser en la voyant tracer des glyphes avec son propre sang.

Elle part d'un éclat de rire soudain, sans se départir de son regard sérieux, puis hoche la tête comme si de rien n'était.

"D'accord. Montrez-moi où tracer, je vais le faire."

Elle suit son exemple et s'exécute du mieux qu'elle peut, en tentant tant bien que mal d'oublier le monde extérieur.