Échec et mat

Samedi 29 novembre - 14h - Chez Rafael

Yannick, Alva et Rafael passent la fin de mâtiné à essayer de recouper les différentes pistes, sans trop de succès. Ils sont toujours sans nouvelle de leurs compagnons, leurs téléphones ne répondent pas, et malgré de nombreuses tentatives, Rafael n'arrivent pas à les localiser.
Il sont fatigués, mais surtout terriblement frustrés par la situation. Ils en ont oublié de déjeuner et leur estomac commence à leur rappeler.

Alva garde le précieux livre à coté d'elle. Elle attend de pouvoir de nouveau être seule avec lui, elle a se sentiment profond d'être la seule à pouvoir véritablement le comprendre, elle sent qu'elle a été choisie.

Yannick reçoit un mail

TheComputer a écrit:"Votre requête m'ayant semble insolite, j'ai fait de nouvelles recherches dans ce sens. Il existe en effet une mythologie très particulière concernant cette partie d'échecs. Vous n'êtes pas sens savoir que les échecs sont l'essence même de la logique. Pourtant certains de mes confrères élaborent les théories les plus fantaisistes sur "Le mat de l'opéra", voyant dans cette partie un rituel cabaliste."

Yannick sursaute en recevant la notification, la torpeur qui semblait le verrouiller dans un cocon d'inactivité se dissipe. Il marmonne:

- Ah je l'avais oublié lui !

Puis clarifie pour les autres:

- Lorsque Antonius a été enlevé, le jeu d'échecs chez lui avait été laissé sur une partie en cours, que j'avais prise en photo. J'ai pris contact avec un geek du club d'échecs de l'université qui m'a dit qu'il s'agissait du "mat de l'opéra", un truc sans grand intérêt pour lui...

Il lit le mail attentivement puis reprend

- Ah mais maintenant il dit que certains voient un côté cabaliste derrière cette histoire de mat de l'opéra, c'est peut être quelque chose à creuser, regardez...

Il montre aux autres la photo du jeu d'échec et ses échanges avec TheComputer

Alva avait trop chaud et l'esprit qui tournait vide, tournait vers ailleurs. Sa main fouilla dans son sac pour en sortir un petit comprimé crème quelle plaça d'un air absent sous sa langue. 

Alva fixa Yannick qui lisait, puis le message et la photo. Elle haussa les épaules, n'y connaissent rien en matière d'échec. Elle chercha néanmoins un schéma ou une image particulière dans la position  des pièces.

( faut me dire si jet de dès il y a )

Ruben essaye de cacher sa propre panique.
"On... Je suis dans une sorte de bâtiment publique mais j'ai changé de pays! Mon opérateur est différent... dans le hangar avec Valentina et Oz on a trouvé un passage, un ascenseur qui nous a fait passer ici mais... je ne sais pas Oz a... il est imprévisible ce garçon ! Il est reparti dans l'ascenseur avec Valentina je ne sais pas ce qui lui a pris. Je n'arrive pas à les joindre... Je suis tout seul désormais mais je ne sais pas où, tu peux me géolocaliser?"

+ chance ou esprit? (+ dessin?) Je sais plus :p

Le membre 'Alva' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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'1d6' :

Résultat : 5, 6

(11 + esprit 2 + dessin 2 = 15)
Alva examine avec grand attention la photo représentant le jeu d'échecs, la position de chacune des pièces. Elle est tellement concentrée qu'elle entend à peine ce que dit Raphael. Mais cela ne lui évoque rien, pas de symbole caché, elle n'y voit rien de plus qu'un jeu d'échecs.

Et pourtant, son esprit continue d'analyser la chose, elle a déjà vu ces mêmes pions, elle fouille dans sa mémoire. Une image revient à son esprit, le bureau de Ralsius, une pièce y était posée.

"A Jersey? J'en ai fait du chemin..."
Il continue de parcourir le couloir et de tout observer, cherchant le moindre détail.

"Qu'est-ce qu'il y a à Jersey exactement? C’est minuscule non?"

Ruben sent une boule douloureuse poindre au creux de son ventre. Il se sentait responsable, bien sur...

"Je... Je n'en sais rien... Si tu dis que l'on a disparu depuis quelques heures... ils ont réemprunté le passage, c'est peut-être le temps qu'ils ressortent de l'autre côté, en espérant qu'ils atterriront en Islande. Je n'ai pas voulu les suivre je ne sais pas si l'étage choisi dans l'ascenseur a une incidence et je ne sais pas ce que Oz a choisi. Je pensais... attendre de pouvoir les joindre de nouveau..."

Il essayait surtout de rester rationnel et de ne pas paniquer.

Alva focalise sur le dessin, les pièces, la pièce. Le médicament à un goût amer et lui donne le tournis, autant que ce dont elle se rappelle. Pourquoi les même pièces ?

Ralsius est mort alors qu'il avait à peine 40 ans... Et le petit vieux disparu... ben il est plus vieux. Pourrait il être.. . De sa famille ? Le connaître ? Et puis le livre date de plusieurs dizaines d années. ..

Alva fronce les sourcils, se bloque. Elle n arrive absolument pas à se concentrer sur les paroles qui s'échangent.  Quelque chose semble être improbable et elle met seulement le doigt dessus. Le Ralsius qu'elle a vu via le livre. .. il ressemblait à l'image de l'homme sur Internet. .. même tranche d âge.. . Comment aurait_il pu écrire un livre qui est aujourd'hui ancien? Stocké et en rénovation parce que vieux... depuis 15 ans! Ça n'avait aucun sens ! Et comment n'avait elle pas percuté  plus tôt ? Elle ressent une forme d'urgence, le besoin de communiquer qui fait remonter son esprit à la surface,se tourner vers les autres. Elle entend les dernières paroles de Rafael. Murmure

"Encore une ile ..."

Machinalement elle rapproche le livre d elle, le sert. Cela ne semblait pas le moment de communiquer et pourtant sa double découverte lui brûlait les lèvres,et lui vrillait les tempes.

"Vous allez bien?"

Elle est tout juste audible , complètement en décalage. Le tournis s'est accentué, et elle se rappelle que le petit déjeuner est loin.

"Rafael, tu peux chercher un peu plus d'informations sur cet orphelinat, ses propriétaires actuels, son histoire... je trouve qu'une petite île indépendante, un vieux bâtiment assez conséquent... c'est plutôt idéal pour organiser des enlèvements."

"Auberge de jeunesse ?..... du coup il doit y avoir pas mal de passage, tu peux voir sur internet si des gens en parlent, genre sur des blogs de jeunes ou des réseaux sociaux... ?"

Non décidément ça n'allait pas.


Elle regarde les gars sans les voir, un peu perdue dans ses souvenirs. Elle a le livre contre elle, jette un oeil vers la salle de bain. Elle s'y dirige sans mot dire et sans préambule, fermant doucement la porte derrière elle.

Sur le sol, elle s'installe, livre ouvert sur la page du lutin.

"Bon. Toi et moi, il faut qu'on parle."

Ruben grimace en lisant tous ces messages et en voyant sa batterie faible.

"Écoutez, j'ai très peu de batterie... Je vous laisse chercher je vais économiser mes ressources. Envoyez moi des messages, je vais éteindre et rallumer mon mobile régulièrement. Oska semble avoir une piste aussi. je vais explorer ici... Essayez de contacter Oz entre temps, ok?"

"Elle est allée à la salle de bain, elle avait l'air un peu perdue dans ses pensées, t'as pas l'impression qu'elle déconnecte des fois ?"

"Oui, elle l'a emporté... il y a vraiment un truc très spéciale entre elle et ce livre"

Il rédige une réponse pour TheComputer

"
Merci pour votre mail. Ce "rituel cabalistique", il est censé faire quoi ? Il fait disparaître des gens ?
"

Il se reconcentre sur Rafael :

"Tu pourrais voir si tu trouves quelque chose sur le sens caché, ésotérique de la partie d'échec en question ?"

Rafael

"Oui, ok pour les recherches, mais attends... Je veux être sûr qu'elle va bien." Il va toquer à la porte de la salle de bain.

Yannick reçoit une réponse immédiate de TheComputer par mail.

TheComputer a écrit:"Le rituel est censé ouvrir une porte vers un ailleurs.
Mais tout cela est très fumeux. "

Yannick saute sur ses pieds en voyant la réponse de TheComputer mais il voit l'inquiétude de Rafael et prend son mal en patience, il attend de voir si Alva va bien et si elle lui répond.

Rafael est entré, lassant la porte entrouverte, Yannick n'entend aucun bruit, lorsqu'il s'approche, il les voit tous les deux assis au sol, lui tournant le dos.
Devant Alva, sur le carrelage est posé le livre qu'elle chérit tant.

Yannick prend son mal en patience, il va voir les écrans de Rafael (sont-ils restés allumés ?), essayant d'y comprendre quelque chose

(Jai continué la discussion dans l'autre sujet http://1001marches.jdrforum.com/t37p200-mise-en-scene#3458)

Lorsqu'Alva et Rafael sortent de la salle de bain, Yannick leur bondit presque dessus :

- J'ai eu des nouvelles de The Computer, il dit que la position d'échecs qu'on a vu chez Antonius serait censé ouvrir une porte "vers ailleurs", ça colle avec nos enlèvements. On fait quoi ? Peut-être faudrait-il retourner là bas voir si on a loupé quelque chose avec Val ?

Alva est un peu surprise par son discours, comme si la conversation qu'il reprenait datait de plusieurs décennies. C etait curieux de voir à quel point son échange avec le lutin l avait déconnectée. Elle avait rapporté le livre avec elle, quelle tenait comme à son habitude serré contre elle.

Elle opina avant d avoir vraiment reflechi. 

"Oui bien sûr on peut.. . On peut aller creuser ça..."

Elle se demanda comment, et son regard accrocha les casques de moto. Il ny en avait que deux mais il était probable que Rafael veuille rester a l écoute des autres au cas où. Sinon Le bus. 

" C'est ou déjà? "

Yannick montre à Alva sur son téléphone la photo de la maison et l'adresse.

"Tu connais ce coin ?"

Elle regarde la photo et hausse les epaules. 

" Pas du tout. Pourquoi tu connais pas non plus? Le gps pourra nous amener mais apres si c est fermé a cles ce sera plus compliqué..."

"Si bien sûr que je connais, j'y suis allé plein de fois, c'était mon ami. On y va alors ?"

Son regard suit celui d'Alva puis se tourne vers Rafael

"Rafael, tu restes ici à faire le maître d'orchestre ou tu viens avec nous ?"

" On va juste faire un tour dans la maison d une personne disparue, c est sans risque!"

Elle sourit, ironique puis lui confie le livre. 

"A ton tour de garder le petit."

Puis elle commence a recuperer son sac, echanger le pull de Rafael contre son manteau et tendre un casque de moto a Yannick.

Rafael

Rafael sourit à ses remarques, il effleure sa main lorsqu'elle lui tend le livre. "Je prendrai soin de lui, mais je crois qu'il ne veut parler qu'à toi. A toute à l'heure."

(Je vous prépare la scène suivante !)