Vous avez un nouveau message

Oz termine de tout ranger et nettoyer, lui laissant place net. Il ne fanfaronnait plus. Il avait juste envie de se démonter la tête. Et puis pourquoi Isold ne lui répondait pas c'est pas comme si elle avait autre chose à foutre ! C'était louche...

Alors qu'il regarde son téléphone pour la énième fois, il le sens vibrer entre ses mains, Isold a du l'entendre... enfin, entendre, on se comprend, car elle vient de répondre.

Isold -->    tu crois que mon frère attaque des vieux ?   Il fait des conneries, mais pas ça. Je me renseigne.

10 secondes plus tard, un autre message arrive.

Isold --> Ton papy va bien au moins ?

Lorsque Oz sort pour fumer, il découvre un papier sous le cendrier, un ticket de caisse au dos duquel sont griffonnés quelques mots :  "Désolée. Apl moi."

Il s'arrête, surpris par le message de Valentina et grimace. Il ne comprenait vraiment strictement rien aux nanas. C'était de la pitié ou quoi?!

Oz jure un peu et regarde le ticket plusieurs fois en fumant, se faisant tous les scénarios possibles.

Il répond finalement à Isold.
--> ouais il va bien mais ça le fait flipper cette histoire... il veut pas fermer sa porte soit disant tout va bien... je vais chez Raf  prendre du ravitaillement avant d'aller au concert. Tu me retrouve quand?

Il a balance ensuite un message à Rafael.
--> j'arrive prépare la biniouz ! Tu viens avec moi à la soirée?!

Après des dernières échanges avec Gauti, il part sonner chez Rafael.

Isold -> J'ai un cours que je peux pas louper ce soir, je te rejoins au Club après.

Rafael Arnarson

Rafael, lui ouvre la porte, tout souriant. "Salut mec, ça va ? j'ai bien eu ton message, c'est quoi le plan ce soir ?"

Il loue un studio au centre ville pas très loin de chez Oz. La pièce est envahie par les ordinateurs et les écrans sur lesquels défilent constamment plein de trucs : vidéos, images, codes incompréhensibles. Il y a également tout un tas de carcasses de machines et de composants. Son lit est installé en hauteur dans une petite mezzanine.

Oz balance ses affaires sur le canapé avant de s'y jeter en ralant parce qu'il n'avait pas de place au milieu de tout son bordel électronique. Retirant un gros circuit imprimé de sous ses fesses il l'engueule sympathiquement. Son mode de communication habituel quoi...

"Putain mais range un peu quand même! Et comment tu peux demande ce qu'il y a ce soir!!? Putain mais y'a l'concert de Reykjavikurdaetur ! Et me dit pas qu'elles sont vielles, elles déchirent toujours autant!"

Il sort son portable et semble clairement contrarié.

"T'as une bière? T'as préparé mon herbe?"

Oz grimace et trinque avec lui.
"Ouais c'était une journée super zarbe! Hier soir je suis allé avec la blondinette de l'autre soir la lui chopper son livre à la bibliothèque. J'en ai profité pour prendre les bouquins qu'il me fallait pour bosser mon devoir et putain je me suis grillé le cerveau mais je crois que j'ai cartonné!"

Il y avait une petite fierté dans ces mots. Il n'avait jamais brillé dans quoi que ce soit et malgré ses grands airs, son objectif en étude lui tenait vraiment à cœur.

"Chuis allé chez mon papy et un de ses potes vieux s'est fait cambriolé et à disparu hier! C'est chelou! Un mec et une meuf de la bibliothèque sont venu nous le dire... elle m'a mis les nerfs..."

Il détourne alors la conversation.
"Putain tu devinera jamais la pizza degueue qu'on a bouffé avec Isold ce midi c'etait l'enfer! Je lui avouerai jamais mais elle a un estomac bien plus solide que le mien! C'est du béton!"

Oz le regarde faire, content que son ami l'aide. Il trouverait probablement quelque chose comment n'y avait-il pas penseé!

À la mention de la 'nana' il se rembrunit.
"Rien! Une meuf qui avait l'air cool mais comme d'habitude elle se fout de ma gueule... Elle me donne son numéro puis me rie au nez en me traitant de fosse de riche puis me laisse encore un message comme quoi faut que j'la rapelle... c'est bon quoi!"

Oz fait une moue bougonne en s'enfonçant un peu plus dans le canapé.
"C’est facile pour toi avec ta mystérieuse meuf parfaite dont-on-ne-sait-pas-le-nom!"
Il hausse les épaules.

"J'sais pas si elle est cool... Elle avait l'air... j'sais pas elle m'a plut... en plus elle est américaine... Mais je crois qu'j'lui fais surtout pitié!"

Il râle en se tapant et frottant le crane, se prenant bien la tête.

"Raaaaah j'en ai ras le cul, je suis pas doué avec les gens ils sont tous trop compliqués... C’est mieux de jouer au con, au moins ils restent loin!"

Il hausse les épaules et reste pensif un moment, faisant tourner son paquet de cigarette dans sa main, en proie à de grosses hésitations. Il passait déjà pour un bouffon de toutes façons, qu'est-ce qu'il avait de plus à perdre ? Encore un peu d'estime de soi, au point ou il en était...

Il prend son portable et un peu rageusement tape un sms pour @Valentina en anglais :
- Pourquoi je te rappellerai? Pour que tu te foutes encore de moi??!!!

Il hésite, puis l'efface avant de l'envoyer et soupire. Après bon nombre d'hésitation il
envoie un message plus calme, plus soft.

--> La thune de ma famille ne me définit pas.

Il s'emporte de nouveau et en envoie un second, un peu naïf.

--> Et ce n'est pas très poli de rire au nez des gens!

Il lève les yeux au ciel, se trouvant ridicule. Il ne pouvait pas s'empêcher de faire le gamin.
C'est pas comme ça que tu vas séduire une fille bien mon pauvre mec...

En arrivant devant la porte de sa chambre universitaire, Valentina prend une grande inspiration et retient son souffle. Elle entre rapidement, navigue en aveugle dans l'obscurité presque totale, écarte légèrement les gros rideaux de velours pourpre, entrouvre l'unique fenêtre, et s'autorise enfin à respirer, le nez collé à l'air frais du dehors.

Elle adore Astrid, mais elle n'a jamais pu supporter l'odeur d'alcool et de tabac froid qu'elle ramène avec elle après chaque nuit blanche.

Elle jette un oeil à Astrid en souriant - enfin, ce qu'elle peut en voir: quelques mèches de cheveux roses   sortant d'une montagne de couvertures, de l'autre côté de la pièce. La respiration est régulière : elle dort encore, comme toujours. Valentina reprend son rituel quotidien. Elle branche l'antique cafetière violette qui trône sur la petite kitchenette, sort le café du frigo et vide le reste du paquet dans le filtre. Astrid ne tolère d'autres réveil que l'odeur de l'arabica.

Quand son portable vibre, elle jette un oeil à l'écran, remarque qu'il s'agit d'un numéro inconnu, et met quelques secondes à faire le lien avec Oz. Son visage la brûle soudain. Celle qui lui a laissé un message sous le cendrier, ce n'était pas elle, c'était une autre fille, beaucoup plus courageuse et beaucoup plus stupide. Elle jette son portable sur son lit avant de voir le second sms; la vibration est étouffée par sa couette.

Elle enlève son sac à dos, son manteau, et se passe un coup d'eau sur le visage. Elle passe dans la salle de bain, allume la lumière et se regarde dans le miroir. Inspire, expire trois fois de suite, les yeux dans les yeux.

Valentina revient vers son lit, s'y allonge. Lorsqu'elle découvre le second message de Oz, elle a un sourire presque attendri. La spontanéité du second la rassure, malgré le reproche. Elle écrit:

--> Tu as eu mon message ?

Puis ajoute:

--> sous le cendrier ?

Oz se tend et se redresse sur le canapé, s'asseyant en tailleur, entre excitation et appréhension.
"Merde, elle m'a répondu!"
Il ne savait pas à quoi s'attendre, à quoi il jouait. Il ne se sentait peut-être finalement pas de se prendre une autre baffe aujourd'hui...

-->Pourquoi il ne m'était pas destiné?

Il se mordille la lèvre et regarde Rafael d'un air plus perdu et plus sincère.

"J'lui dit quoi?"

Le vacarme de la vieille cafetière emplit la pièce silencieuse, et Valentina se met à écrire plus rapidement :

--> si si...
--> c juste qu'il disait bien "désolée"...
--> donc oui, je sais que c'était pas poli... C pour ça que je me suis excusée... je voulais juste savoir si tu avais lu mes excuses.
--> j'aime pas être injuste c'était con de ma part.

Oz n'attend pas la réponse de Rafael, tout à son échange. Sans même le remarquer il était excité comme un écolier, une délicieuse tension animant tout son corps.
Il pianote rapidement.

--> tu m'étonnes!

Après avoir relu le message envoyé il grimace et rajoute un smiley pour être sûr que cela ne  soit pas mal interprété.

-->

Il s'humecte les lèvres, se demandant comment continuer, puis tapoter frénétiquement.

--> j'ai demandé à une copine dont le frère traîne dans des sales coups de se renseigner pour Antonius. Voire s'il à rien entendu sur le sujet. Mon pote Rafael parcours la toile aussi. Il traine dans des endroits bizarres et rien ne lui échappe là dedans. S'il y a quelque chose il trouvera.

Oz hausse les sourcils.
"T'es dingue! J'vais pas me taper un second râteau de la même fille aujourd'hui! En plus y'a Isold ce soir, ça va encore foutre la merde..."

Il fronce les sourcils.
"Mais non t'es con! Mais elle fait la gueule quand je suis avec une autre nana, et les autres nana comprennent pas que je sois aussi proche d'elle... Et franchement je vais pas la laisser tomber pour un flirt ! Donc ca se termine toujorus pareil..."

Après son smiley, elle tape plusieurs réponses avant de les effacer une à une ("Va te faire ", "T'es bien susceptible comme garçon quand même"...) Calme-toi un peu sur les sarcasmes, surtout par écrit...

Mais elle réalise vite qu'elle a bien du mal à communiquer sans ce mécanisme de défense. Elle laisse son regard errer dans la chambre et finit par remarquer un paquet de clope sur le sol. Elle se lève, le saisit et découvre vite qu'il est vide. Elle l'écrase d'une main et le jette dans une poubelle à papier en jurant à demi-voix. "Range ton foutu bordel Astrid, me tente pas comme ça..."

Elle se sert un café et revient vers le lit pour découvrir le dernier message.

--> Merci.
--> Au fait ce que tu m'as demandé... Sur pourquoi je t'ai filé mon tel... Tu m'as demandé ça pourquoi ? T'as vraiment envie de me connaître ou tu faisais juste le petit coq ? Juste pour savoir si j'ai eu raison de t'incendier "

Elle appuie sur la touche d'envoi et se cache le visage avec la main la seconde d'après. Putain, mais j'apprends jamais moi. je vais m'écrire "PAS DE SARCASME" au marqueur sur la main si c'est la seule façon de m'empêcher d'écrire des conneries.

Elle écrit un piteux

--> Je déconne hein, sorry

une seconde plus tard.

Oz sent son cœur se soulever au dernier message.
T'es vraiment qu'une pauvre midinette, t'as tellement besoin qu'on s'intéresse à toi...

Il n'y voyait aucun signe de sarcasme, il voyait juste qu'elle prenait la peine de savoir, de comprendre. Complètement dans son truc il en oublie sa discussion avec Rafael.

--> Si c'était juste pour faire le coq je prendrai pas la peine de te réécrire, j'ai pas assez de couilles pour ça...

Valentina pose sa tasse de café sans y toucher; son amertume la dégoutte soudain. Elle se sent prise au piège par sa ridicule tentative de dire quelque chose de vrai sous couvert d'ironie. C'est l'impasse. Valentina, reine des connes, première du nom. Tu voulais arrêter de penser ce soir, bah c'est réussi. T'as pas réfléchi une seconde.

Elle se mord la lèvre inférieure, perdue dans ses pensées. Plus simple de s'auto-flageller que d'agir. L'honnêteté ? Trop dangereux. L'évitement ? Trop lâche. En tout cas, finie la fausse ironie à deux balles. Et puis soudain, c'est le déclic et ses doigts courent sur l'écran.

--> Tu peux arrêter de me répondre à tout moment, je te préviens avant, juste parce que je vais parler de moi 2 minutes et c pas super passionnant
--> J'ai pas mal voyagé et j'ai pas trop d'attaches alors je suis pas trop habituée à ce que vous autres humains appelez la """vie sociale""", genre, quand faut discuter, au delà du beau temps je flippe un peu, je préfère l'action... Voilà juste pour que tu sache si tu me recroise 1 de ces 4, si je dis des absurdités c'est... "normal"? Enfin c'est pas par méchanceté ou par connerie - je crois. Généralement c'est par stress
--> Me demande pas pourquoi je te raconte ça sérieusement j'en suis pas sûre moi même. Je comprends rien à ce qui m'arrive depuis deux jours mais j'aimerais au moins être comprise par quelqu'un 2 minutes, on va dire ça
--> (Et maintenant je te lâche les basques. Merci encore pour ce que tu fais pour Antonius, vraiment)

Valentina secoue la tête et se lève. Bon, une douche, un peu de socio et puis concert, moi. Et surtout, surtout, ne reparler à personne avant demain.

Oz sourit sans s'en rendre compte. Ce qu'il
Lisait lui plaisait. Elle lui plaisait et c'était rare...

-->j'ai beaucoup bougé moi aussi. Mon père est diplomate. J'ai toujours détesté ça. J'ai eu la chance de rester 8 ans au même endroit, aux states en finissant dans un centre pour ados cons. Crois le ou pas c'est la que j'ai rencontré les gens les plus formidables qu'il m'ait été donné de rencontrer! Y'a pas de faux semblant la bas. J'aime pas parler non plus c'est pour ça que je dis que des conneries...

Quelques secondes plus tard.
--> je vais à un concert ce soir, tu viens?

Il n'avait pas réfléchi. Encore. Il allait se faire rembarrer... Oz écrit précipitamment avec des fautes.

--> et le rit pas à la geule di juste non

Oz grimace et le regarde en coin, comme pris en faute, retournant son téléphone, comme si ce n'était pas important.

"Qui? Oh Valentina?" s'amuse-t-il avant de boire sa bière.

Oz soupire et s'étire en se laissant aller sur le dossier du canapé.
"Elle a l'air cool, en fait... J'l'ai invitée..."

Oz grimace.
"De crash test dans quel sens? Si ça fait tout foirer?"

Il sourit et ricane.
"Ouais enfin c'est pas comme si Isold communiquait beaucoup avec les nanas..."
Il baisse les yeux, un peu gêné.
"Et je suis jamais sûr que ce soit aussi clair du côté d'Isold."

Oz sourit en coin en le regardant.

"Ooooh toi tu penses à ta blondine... Elle t'a vraiment ensorcelée hein!"

Il hausse les épaules.
"Je fais toujorus tout sans réfléchir et me prendre la tête. Regarde ou ça m'a mené... J'suis qu'un gros branleur."

Pendant ce temps, Valentina regarde son écran sans savoir quoi répondre.

Elle jette un œil en direction d'Astrid.

--> Justement je sors avec ma coloc ce soir, on pense aller voir Reykjavíkurdætur. Je sais pas si tu vas les voir, mais ce serait cool de s'y croiser !

Elle murmure: "Bon Astrid, de gré ou de force, je te traîne au concert ce soir... Ce que je peux être lâche, bon sang." Elle avale son café d'une traite.

C'est à croire qu'elle l'a entendu, car la masse de couverture se met à bouger, un bras se tend, puis un autre.

Astrid

"Qui me parle ?!" Astrid laisse ensuite échapper un petit rire, puis se redresse sur le lit, sa tête apparait enfin. "Tu parles toute seule ?"

Valentina sursaute, puis se marre franchement.

"Pas tes oignons !"

Elle prend le mug favori d'Astrid, lui verse un grand café et va lui apporter.

"Enfin, si, un peu tes oignons. On va en concert toutes les deux ce soir. Reykjavíkurdætur. T'es forcée, obligée. Je te revaudrai ça, mais en échange tu poses pas de questions."

Puis, en joignant les deux mains en signe de supplication, avec une moue de tristesse vraiment exagérée :

"Je t'en supplie, ne me demande pas pourquoi. J'accepte même de te payer un verre avec mon salaire de misère. Deal ?"

Oz sursaute en recevant le nouveau message.
Il essaye de garder contenance et de ne pas paraitre trop précipité en lisant les mots de Valentina.
Il sourit largement, content et excité par l'échange et répond :

--> Tu me demandes si je vais les voir? Un peu oui! Elles ont toujorus déchiré ces nanas... J'y vais avec deux potes on s'y retrouve à 19h? Je t'offre un verre...

Valentina rend le high five de bon cœur.

"Merci roomie ! Gratitude éternelle !"

Lorsque son portable vibre à nouveau, elle s'allonge sur son lit et écrit un mot sur le clavier tactile, en regardant à peine Astrid se diriger vers la salle de bain. Elle regarde son message une bonne minute, sans l'envoyer. Elle a comme l'impression de s'aventurer sur un fil tendu au dessus du vide, sans filet. Arrête de penser, on a dit. Elle appuie sur la touche envoi.

--> Deal !

Oz affiche un radieux sourire en voyant sa réponse. Elle avait mis une éternité à l'envoyer ou quoi!?

"Elle vient!"

Il se lève en renversant à moitié sa bière et fanfaronne en sautant partout avant de se reprendre et de grimacer.

"Hum... enfin c'est cool quoi..."

Il ricane, sachant très bien qu'il s'était fait griller, mais c'était Raf, il s'en foutait... il était juste heureux. Il ne savait pas pourquoi réellement. Ce n'était qu'un pseudo rencards avec plein de monde autour. Il avait déjà eu des rencard avec d'autres filles. Mais là cela lui semblait différent. Peut-être parce qu'elle avait déjà eu une petite idée du connard qu'il était et y revenait quand même?

Tu te fais trop d'idées mon gars, arrête d'être con...

Il se rassied et prend une cigarette.
"Faut que je rentre pour me faire beau maintenant !"

Il envoie un dernier message.
--> Et j'aurais de quoi fumer!

Il fait bien de se protéger, Oz lui sautant dessus et ricanant en chahutant, lui donnant de faux petits coups.
"Arrête de te moquer monsieur joli-coeur!"

Il roule sur le côté et rit encore doucement, allumant finalement sa cigarette pour la fumer avec lui.

"T'as rien trouvé sur le papy alors?"

Valentina se dirige vers son placard et inspecte sa garde-robe. Elle gonfle les joues en une moue de dépit, avant de souffler longuement.

"Yep. Toujours rien de potable en stock."

Le bruit de la douche lui parvient de derrière la porte de la salle de bain; elle se rapproche du placard d'Astrid, l'entrouvre et le referme illico avec une grimace de culpabilité.

"Arrête un peu tes conneries... T'es pas à la hauteur de son cool d'façon...", grommelle-t-elle.

Elle finit par opter pour sa vieille veste militaire kaki, un t-shirt antifa "FCK NZS" offert par Astrid, un jean noir et ses boots. Elle soupire une nouvelle fois en voyant les chaussures élimées. C'est ça ou mes baskets... Un coup de cirage et hop...

Valentina pose le tout dans un coin, ouvre un livre et se met à bûcher sur son lit.

Oz acquiesce et tire sur sa clope.
"Merci mec... T'as mis avec les objets bizarres, et les lumières dorées qui flottent dans l'air? Elle a parlé de ça aussi Valentina."

Le portable de Valentina vibre pour lui rappeler qu'elle a un message non lu. Elle le consulte et sourit.

--> J'essaie d'arrêter souviens-toi

Elle jette un oeil aux vêtements qu'elle a préparés, doute une seconde puis revient à son livre. Je vais pas inventer des fringues ou de la thune pour en acheter... pense à des trucs un peu moins superficiels cinq minutes.