Un dernière clope

(@Oz, il me faudrait un petit jet de chance pour les infos !)

Jet de chance
2d6+1

Allez Dédé!
Ou pas... Ça fait 4

Le membre 'Oz' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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'1d6' :

Résultat : 1, 2

Oz fait une moue un peu déçue et se mordille l'intérieur de la joue, échangeant de regards avec ses comparses, puis reprend.

"J'imagine que je n'peux pas te demander qui d'autre t'a demandé? J'peux p't'être t'aider? J'ai des intérêts un peu persos là dedans..."

Il continue de se mordre la joue, comme un tique nerveux, pensif, puis prend son paquet de cigarette, jouant avec.
"Ok!"
Après s'être humecté les lèvres.
"Mais tu me promet de revenir vers moi hein? Je te balance des trucs chauds..."

Il sort une cigarette et sans l'allumer la coince au coin de ses lèvres.
"Y'a des gens qui ont disparus... Ils se sont fait enlever, et ces gens zarbes seraient reliés au cambriolage et aux disparitions..."
Il continue de jouer avec sa clope.
"L'un d'entre eux est un vieil ami de mon grand père. Y'a une nana du campus, et un autre jeune. Dans l'absolu, rien qui les relie vraiment, des gens sans histoires, mais le même modus operandi, au moins pour les deux premiers..."

Il soupire et allume sa cigarette.
"Ok, ok... Ca va qu'j'ai confiance en toi hein... Je te balance des photos après... mais tu fais gaffe à pas les diffuser partout. je dois protéger la personne qui les a prise. Elle a perdu quelqu'un en plus. Les flics ont lancé les enquêtes. J'ai que des prénoms. Antonius. C'est le grand-père. Un habitué de la bibliothèque. Mon grand père dit qu'il est bien sous tous rapports, sans histoires. Il a disparu la nuit dernière. Aurora, c'est la meuf du campus. Elle bosse dans ce café en ville là, le Bláa Kannan. Ca date de la même nuit ou de ce matin. Et Jaz, c'est le gamin. Je sais rien pour lui. Il doit être métisse. Ça date de ce soir."

Il ne voulait cependant pas en dire trop, et surtout ne pas impliquer ses amis.
"Les gens étranges ils ont vraiment l'air sortis de vieux Face-Off tu vois? Ils étaient dans la bibliothèque cette nuit. Ils cherchaient des bouquins, en anglais, sur le folklore, la magie ce genre de trucs. Ces mecs ils doivent crécher quelque part en ville. D'autres ont du les voir non? Et puis putain s'ils enlèvent des gens ils doivent avoir une grosse bagnole et un endroit ou les garder."

Il sourit, satisfait.
"Super mec... j'te balance ça! Y'en a une que tu vois nikel les autres c'est plus tendu! A plus!"

Il raccroche et lui envoie les photos passées par Rafael avec des emoticons d'une tête de diable, de fantôme, du secret et du poing vengeur.

Oz sourit alors à Yannick et Valentina.
"Il cherche et me rappelle... il va certainement demander à Bent!"

Sentant la tension gagner Oz pendant la conversation, Valentina pose presque inconsciemment la paume de sa main sur la nuque du jeune homme et passe ses doigts dans ses cheveux ; l'envie de le toucher et le besoin de le tranquilliser, le désir et l'empathie s'entremêlent. Une seconde plus tard, elle écarquille légèrement les yeux, presque surprise de découvrir son propre geste - puis sourit étrangement, heureuse de se surprendre elle-même.

Lorsqu'il raccroche, elle agite un poing serré en signe de victoire et lui fait un clin d’œil, puis se lève, un dernier biscuit coincé entre les lèvres.

"Bravo ! Je voulais rester au thé mais je pense que je vais prendre un truc un peu plus frais et alcoolisé pour fêter ça, s'il en reste en stock."

Puis elle s'interroge tout haut, en chemin :

"Est-ce qu'il reste une piste que l'on pourrait explorer d'ici en attendant ?"

Oz frissonne et sourit à son geste. Il était bien à cet instant mais il avait envie d'être juste avec elle, de profiter d'elle et de ne penser qu'à elle. Il se perd quelque peu dans ses pensées en la regardant faire.

"Sers-toi, y'a ce qu'il faut dans le frigo..."

Il hausse finalement les épaules a sa dernière question.
"A cette heure, à part aller arpenter les rues, je vois pas trop..."

Il tique alors.
"Mais... on peut demander des trucs à Raf..."
Il se lève énergiquement, déterre son mac portable couvert de stickers de personnages de bd satyriques et issus de star wars, puis vient se rasseoir, lançant sa session sécurisée par son ami. Il envoie un message chat.
--> T'es là vieux?

"Il pourrait regarder si les trois ont pas de lien quels qu'ils soient? Un même contact dans leur boite mails, dans leurs répertoires, s'ils ont fréquenté un même lieu, ce genre de truc?"

--> Y'a moyens que tu bidouilles dans les messageries des trois disparus?

On sonne à la porte. Une jeune femme d'à peine 20 ans, avec un grand parka rouge et un bonnet à pompons tient dans ses mains des cartons à Pizza.
"Bonsoir, on est désolés pour le retard, on a eu un soucis avec le four, nous vous avons offert une bouteille de coca et des mousses au chocolat pour nous faire pardonner."

Oz ricane et laisse son portable glisser sur le canapé pour se lever. Il avait laissé Valentina ouvrir le temps qu'il termine son message.

"En plus de ceux qu'on avait déjà en bonus?"
Il sort son téléphone et le tend à la livreuse avec un large sourire charmeur. Il n'y pouvait rien. C'était naturel chez lui. Il récupère le sac et la remercie, lui souhaitant bon courage pour la suite des livraisons et va tout rapporter sur la table.

Il s'occupe de faire le service et reprend.
"Dans des affaires comme celles là, les flics recherchent toujours d'abord les proches. Ils vont rarement chercher plus loin... si ce sont des étrangers total... si y'a aucune trace d'eux à part ces photos... Va p't'être falloir qu'on coopère..."

Yannick reste silencieux face à ces échanges comme s'il n'osait rien dire mais au bout d'un moment :

- Oz, c'est pas pour faire mon râleur de base mais... je fais confiance à Val, elle te fait confiance, tu fais confiance à ce Valur qui... fait confiance à un certain Bent... j'ai bien compris que tu étais obligé de lâcher du lest pour espérer en retirer quelque chose mais pour moi ça fait un peu beaucoup de confiance, la prochaine fois j'aimerais qu'on en discute avant, ça te va ?

Oz est surpris par sa demande et sourit en coin et haussant les sourcils, comme si cela ne le touchait pas.

"Je savais pas que j'avais mon daron sous ce toit!"
Il prend une part de pizza et reprend, tranquille mais acerbe, mâchonnant son repas.

"Mec, si tu veux avoir de vraies infos t'as pas le choix. Tu demandes à un zeugme, ou à une araignée. En l’occurrence c'est ce que j'ai fait. Rafael est notre araignée et Bent le meilleur zeugme de toute la ville, voire plus! Une légende! Mais l'atteindre c'est quasi impossible pour nous pauvres mortels. Mais Valur peut... Et Valur il me doit sa liberté. J'ai sauvé son cul au tribunal. Ce sont des échanges de bons procédés... Et quand bien même, je savais pas que t'avais plus de droit que moi sur cette affaire... J'ai pas cité ton nom, ni celui de personne pour l'instant y'a que mon cul qui est impliqué. Et je le fait pas pour toi, désolé gars..."

Valentina suit leur échange en mangeant, bois une gorgée de bière et soupire; puis son regard cherche celui de Oz. Sa voix est calme et posée; sous les lampes de l'appartement, ses yeux noirs semblent presque gris, impénétrables.

"C'est peut-être le Wyrd qui nous a réunis ici, c'est peut-être notre destin que de lutter contre ces choses... Mais je connais un peu le folklore de cette terre, de ta terre, et je sais que les choses qui viennent d'ailleurs ne sont que rarement bienveillantes. La bienveillance, c'est un truc d'humains, même s'ils l'oublient souvent. N'oublie pas que l'on est des étrangers ici, Yannick et moi. On essaie d'apprendre, de prendre le train en route, mais..."

Elle pose sa cannette et se rapproche de lui.

"Lorsque ça fuse ici" - elle touche le front d'Oz de l'index - "et là" - elle touche son ventre, symbolisant ses tripes - "j'ai l'impression que tu oublies un peu ton coeur."

Elle sourit soudain, et le brouillard gris de ses yeux se lève, laissant place à l'éclat noir habituel.

"Oui je sais, c'est un peu niais, mais tu me suis ? Essaie de comprendre qu'on est encore plus dépassés que toi. Yan a été un peu brusque mais il essaie juste de comprendre. Je refuse qu'on s'envoie des piques. Ca me coupe l'appétit, et les pizza refroidissent."

Elle lui envoie un clin d'oeil.

Il sourit à son clin d’œil et la bouche pleine répond, toujours aussi sur de lui.
"Chi j'utiligeais pas mon coeur..."
Il avale sa bouchée.
"Je vous aiderai pas, et j'en aurais rien à foutre des disparus qui sont des inconnus pour moi... Et je ne grillerai pas mes services et contactes pour ça... J'ai l'air de faire des conneries mais ce n'est pas le cas." explique-t-il simplement.

"Vous pouvez pas être plus dépassés que moi. Je comprend rien à tout ça. Le folklore, ce qui vient d'ailleurs, c'est totalement inconnu pour moi. Je vous apporte juste ce que je peux apporter. Mon réseau, mes magouilles... Après si vous comprenez pas ou avez besoin d'éclaircissement il suffit de demander, mais pas de critiquer... Et Yannick, comprend, je peux pas arrêter ma discussion pour philosopher avec toi de c'qu'il faut dire ou non, je perd toute crédibilité."

Son ton était toujours tranquille et assez plat alors qu'il se coupait une autre part de pizza. Il avait l'habitude de gérer les argumentations et les conflits et de ne pas perdre ses moyens trop tôt. Les débats, il avait donné au centre, avec des têtes bien plus dures. Du moins c'est ce qu'il croyait... Il ne supportait pas d'être injustement critiqué ou accusé alors qu'il pensait donner.

- Plus de droit que toi... ? Merde t'as raison, à m'entendre c'est ce qu'on pourrait croire. Navré c'est juste que pour moi tout à commencé avec Antonius puis on t'as croisé et ensuite ben j'étais dans mon coin, à m'inquiéter pour lui, j'avais juste l'impression que Val voulait m'aider sans trop savoir pourquoi et d'un coup tout le monde est impliqué.

Il regarde Oz dans les yeux

- Mais t'as raison, faut que je prenne du recul moi...

Il s'éloigne un peu d'eux et termine

- J'suis désolé. Je vous laisse manger tranquille, faut que je me recentre

Et il retourne vers les livres de photos

Oz ouvre des yeux ronds à sa réaction, surpris, puis rit de lui-même, aimant se sentir ainsi pris de cours et de découvrir des réactions inattendues.

"T'es un marrant toi! T'as pas besoin de t'exiler! C'est cool..."

Il boit une longue gorgées de bière.
"On est impliqués parce que cela touche des gens qu'on aime je crois... ou par le Wyrd comme dit Valentina... C'est l'effet boule de neige..."

Il l'observe longuement avec un regard bienveillant et un tantinet attendri. C'était le genre de mec dont il n'avait pas l'habitude, et au final c'était assez rafraichissant.

Valentina suit leur échange en secouant la tête avec une légère impatience, sans se départir de son sourire chaleureux.

"Bien sûr que tu agis avec ton cœur. Je voulais dire... La bienveillance, c'est aussi comprendre que ton univers - le droit, les petits arrangements avec les acteurs de l'ombre, les réseaux... C'est pas notre truc - enfin, je vais arrêter de parler pour nous deux - c'est pas mon truc. Tout va très vite dans ton monde et on... je pige pas toujours tout à ce qui se passe. Ça plus la magie... Mais ça veut pas dire que je suis pas reconnaissante."

Ce que tu veux dire, c'est que tu es une gosse de bidasse qui n'a fait qu'observer le monde de loin, à travers une grille et à travers une caisse de livres offerte par un vieux gradé excentrique partant en retraite. Et que lui c'est un gosse de riche super bien intégré ? On en revient à ce complexe d'infériorité pourri ? Il va falloir que tu reparles à ta psy un jour ma fille, y a des trucs à régler. Elle baisse les yeux en se mordant le coin de la lèvre inférieure, puis suit le regard de Oz et s'arrête sur Yannick. Le repli sur soi du jeune homme lui fait subitement mal, sans qu'elle sache vraiment pourquoi. Elle replie ses jambes sous elle pour s'assoir en tailleur, et se passe une main sur le visage, en murmurant :

"Long fucking day..."

Oz sourit et passe son bras autour des épaules de Valentina pour l'attirer à peine à lui, sans être trop intrusif, puis embrasse son front avant de poser le sien contre le sien, fermant simplement les yeux.

Son cœur s'emballait. Il aimait son contact, sa présence. Il ne savait pas bien pourquoi cela le mettait dans cet état, si subitement...
Il comprenait ce qu'elle voulait dire mais tout ça c'était son monde, ce qu'il maîtrisait, son univers, la seule chose qu'il connaissait. Et cela le rassurait... Cela lui donnait l'impression d'être moins dépassé, d'être utile.

Il souffle alors tout bas, complice.
"Ouais... comme tu dis... on devrait faire une pause... juste terminer la soirée tranquillement et on verra demain tout ce que tout ça nous amènera..."

Oz glisse ses doigts dans ceux de la jeune femme, et joue doucement avec, caressant. Puis il demande, sur le ton de la confidence, avec grande douceur.
"Tu reste avec moi? Je... sais j'insiste j'ai juste... Je me vois pas te laisser... J'en ai pas envie..."

Valentina expire longuement, yeux fermés, sourire en coin, puis redresse le menton pour poser ses lèvres sur celles de Oz. Ses doigts s'enroulent autour des siens. Elle fait durer le contact, se rapproche de lui, puis ouvre les yeux subitement et regarde dans la direction de Yannick, soulagée de voir qu'il a toujours le nez dans les livres de photos.

Elle baisse la tête, les cheveux dans les yeux, puis plonge son regard dans celui du jeune homme par en dessous; murmure:

"Tu n'abandonnes jamais, toi, hmm ?"

Elle pose sa main sur sa joue; caresse lentement sa pommette de son pouce. Ne t'arrête pas à la beauté, ne t'arrête pas au charme, ne t'arrête pas à la surface... Des images déplaisantes l'assaillent, déformées par sa propre peur; Isold le tenant par la main, son sourire charmeur à la livreuse, son assurance souvent agressive... Mais rien n'y fait. Le bloc de glace de l'angoisse fond au fur et à mesure que son doigt quitte sa pommette pour rejoindre sa bouche. Elle l'effleure, puis l'embrasse à nouveau. Appelle ça le Wyrd, appelle ça un crush: t'es fichue, ma fille.

"Ok pour une nuit chez Gauti, pour monter la garde bien sûr. Si tu penses pouvoir lui expliquer que tu n'as pas attenté à mon honneur demain matin."

Elle part d'un petit rire complice; son regard pétille.

Le visage d'Oz s'illumine. Il a l'air simplement heureux.
"Vrai!"
Il sursaute à peine sur le canapé, comme un gamin. Pourquoi réagissait-il ainsi ? Il se trouvait stupide. Il devait avoir l'air stupide. Espèce de gros niais...

Après un geste de la main, comme si Gauti était une formalité.
"Oh, ne t'inquiète pas, mon grand-père a entièrement confiance en moi, et ne me posera pas de question! Il est vraiment chouette !"

Elle l'avait ensorcelé, il n'y avait que ça. Elle parle de magie, maîtrise la magie, cela ne peut-être que ça.
Je n'arrive pas à détacher mes yeux des siens... Fout pas tout en l'air mec, il va falloir te tenir, prendre soin d'elle, pas faire le con, mais putain j'ai envie d'elle... Elle doit avoir la peau douce... Même si ses mains cognent trop... comme les miennes...

Il continue de caresser ses mains, perdu dans ses pensées, la dévorant des yeux.
"On va raccompagner Yannick ?" demande-t-il tout bas.
"En fait j'ai une petite bagnole... Celle de Gauti... Je l'utilise pas vraiment, juste pour faire ses courses mains on se les gèlera moins..."