Enquête à la bibliothèque

Vendredi 8 novembre 2028

Alva est arrivée à la bibliothèque peu de temps après l'ouverture, tout était parfaitement calme, mais depuis quelques minutes, l'atmosphère a changée, les agents semblent nerveux et s'agitent en passant d'une salle à l'autre. Ils se parlent à voix basse et semblent inquiets.



Yannick arrive tranquillement à la bibliothèque, il est un peu en avance. Il voit un véhicule qui se gare devant le bâtiment, deux policiers en descendent, ils ressemblent fortement aux deux agents de la veille. Magnús Sigursson, le directeur de la bibliothèque vient les accueillir et les fait entrer.

Yannick observe de loin en se dirigeant vers les tâches qui l'attendent ce matin mais en jetant de temps à autre un regard vers les policiers.

Alva voit entrer deux policiers en uniformes, un homme et une femme, tous les deux assez jeunes, ils sont accompagné par un homme qui semble être le responsable des lieux.



Yannick entre à son tour, il est interpellé par le directeur qui lui fait signe d'approcher. Le policier tique légèrement en reconnaissant Yannick mais ne fait pas de commentaire, mais sa collègue se présente comme si de rien n'était.
Magnús affiche un air grave et questionne Yannick : "C'est bien toi qui t'es occupé de la fermeture hier ?"

Alva est venue ce matin comme å ses habitudes et fouille les mêmes rayonnages. L'ambiance générale provoque un certain malaise qu'elle parvient sans mal à dissimuler. Elle regarde passer les agents et observe leurs échanges, mimiquant le même genre d'air curieux et étonné que les autres présents ont sur le visage.

Yannick salue les deux agents et se tourne vers son patron en répondant :

- Oui, on a fait notre tour habituel hier soir, avec Valentina. Je me souviens très bien avoir fermé et vérifié la grille. Pourquoi ? Elle était mal fermée ?

Magnús se passe la main sur le bas du visage d'un air embarrassé.
"Non, l'entrée était belle et bien fermée quand je suis arrivé ce matin, et pourtant, nous avons eu de la visite."

Agent Pjetursson

"Vous n'avez donc pas constaté d'effraction ? Comment avez vous remarqué qu'il y avait un problème ?"

Magnús Sigursson

"Non effectivement, mais nos ordinateurs ont été utilisés."

Alva est un peu loin pour entendre le détail de la conversation, mais elle capte quelques mots.
Un homme intervient dans la conversation et parle d'une voix forte, il est mince, assez sec, le crane dégarni, la barbe grisonnante, et une paire de lunette. Elle l'a déjà vu, il travaille à la bibliothèque.
Yannick le connait également, puis qu'il s'agit de Ólafur Magnússon, un de ses collègues.

Ólafur Magnússon

"Je vous l'avais dit Magnùs !!! mais vous n'avez rien voulu savoir ! Il se passe des choses louches dans cette bibliothèque !" Il s'arrête et regarde d'un air suspicieux tout autour de lui, bien entendu, tous les visiteurs le fixent.

Magnùs grimace et s'apprête à répondre, mais il est interrompu par l'agent Pjetursson qui lève sa main devant lui et leur indique les bureaux. Magnùs part alors d'un pas décidé suivi d'Ólafur qui jette des regard suspicieux tout autour de lui, puis de l'agent de police.

Yannick se retrouve face à l'agent Arnórsdóttir qui le fixe.

Yannick demande :

- Avez-vous encore besoin de moi ? Est-ce que je peux retourner à mon travail ?

Puis, plus discrètement :

- Vous avez des nouvelles d'Antonius ?

Yannick répond, en souriant :

- Euh.... je ne vois pas en quoi.... Antonius était très client de la bibliothèque mais vraiment je ne le vois pas entrer par effraction dans celle-ci, encore moins pour utiliser les ordinateurs.

Alva se discipline a ne pas suivre du regard trop longtemps le petit groupe qui part vers le bureau.
Elle garde une oreille tournée vers la discussion de ceux qui restent.

Seule une rangée de livres sépare Alva de l'agent de police et de Yannick, elle peut donc facilement les écouter sans être vue.

Agent Arnórsdóttir

Elle continue de l'observer, marque un petit silence et reprend. "Pour répondre à votre question, je n'en ai pas encore fini avec vous, je vais prendre votre déposition." Elle sort la même mini tablette que la veille et s'apprête à enregistrer la conversation. Vous avez donc fait la fermeture hier soir, avez vous remarqué des choses inhabituelles ?

- Non, je ne me souviens de rien d'incohérent à la fermeture, on a fait notre tour comme je viens de le dire à Magnus. Hier soir la seule chose inhabituelle pour moi a été la disparition de mon ami. Vous avez du nouveau à ce sujet, d'ailleurs ?

- Pas seul, non, j'étais avec Valentina, ma collègue. On a notre routine lors de la fermeture, on fait un tour du bâtiment, une partie ensemble et une partie chacun de son côté. On se retrouve ensuite à l'entrée pour la clôture.

Agent Arnórsdóttir

Elle hausse un sourcil. "Nous parlons bien de Valentina Lobos, qui vous accompagnait chez monsieur Eymundursson ?"

Alva est en train d'écouter la conversation, le plus discrètement possible, lorsqu'elle entend quelqu'un arriver derrière son dos, en se retournant, elle reconnait Ruben son professeur de mythologie islandaise.

L'Islande est un petit pays, les gens s'appellent par leur prénom, même entre élèves et professeur. Mais comme vous venez d'ailleurs, vous faites comme vous le sentez.

Ruben hausse un sourcil en voyant la demoiselle ainsi concentrée sur ce qui se passait de l'autre côté de l'allée.
"Mademoiselle Alva? Tout va bien?" demande-t-il avec sa douceur habituelle.

Yannick répond à l'agent :

- Oui, oui, c'est bien elle. Nous venions de finir notre journée à la bibliothèque lorsqu'Antonius m'a téléphoné.

[HRP est-ce que Yannick se rend compte qu'ils sont observés par Alva ? Je lance un dé pour ça ? la ressource éveil ?]

( si tu essaies de voir par un jet si je te surveille j'attend pour mon rp. Si tu foires c'est que j'aurai tourné la tête avant pour parler à Ruben. Sinon tu m'aurais choppé en pleine surprise d'être prise en traître par lui :p )

(Oui Yannick, tu peux, tu lances 2d6+esprit+Eveil, soit 2d6+3 pour toi.

Alva coincée entre deux feux !)

[2d6+3]

Le membre 'Yannick' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

---

'1d6' :

Résultat : 5, 5

[Soit un total de 13]

Alors que l'agent continue de questionner Yannick, ce dernier a la désagréable sensation d'être observé, cachée derrière une rangée de livres, une paire d'yeux l'observe.
De son coté, Alva a bien entendu compris qu'elle avait été vue, et ceci au moment même où son professeur arrive. Elle se retrouve clairement pris entre deux feux.

Alva est prise au dépourvu lorsqu'elle voit Yannick se retourner vers elle. Elle ne peut s'empêcher d ecarquiller les yeux et de tourne vivement vers son professeur qui l'a surprise.

Sa tête repasse encore une fois de l'un a l'autre comme si le mouvement pouvait lui remettre les idées en place. Il se passe quelques secondes avant qu'elle reprenne le contrôle, les joues rougies.

Elle regarde le professeur

"Pardon?"

Ruben lui offre un gentil sourire.
"Et bien vous aviez l'air étrange ainsi pliée en deux je me demandais si quelque chose n'allait pas!"

Il range un des livres qu'il avait dans les bras.
"Avez-vous trouvé ce qu'il vous fallait por votre devoir?"

" Mon devoir? Ah oui, non oui ce devoir-la! Oui je l'ai fini, c'est bon j'ai tout ce qu'il me faut..."

Elle sourit tout en hochant la tête pour se remettre les idées en place.

"Oui enfin, désolé j'étais concentrée... ce n'est pas très poli mais... enfin... la police.dans une bibliothèque... ?! C'est plus que curieux... On dirait le début d'un roman de gare avec un titre du genre ^Mort de fantasy^ ou ^du sang sur Shakespeare^

Ruben hausse les sourcils, surpris et tend la tête pour voir de l'autre côté de l'allée avec curiosité. Il faut dire qu'il est très grand et plutôt maigre, cela lui donne un air assez deguingandé dans son costume tiré à quatre épingles.
"La police?!"

Il sort de l'allée et va donc vers Magnus et les policiers, inquiet. Plongé dans ses recherches il n'avait rien entendu. Il était un habitué des lieux depuis des années et aimait se mettre dans la dernière table du fond pour ne pas être dérangé par les vas et viens incessant du public.

"Sigurd !? Que se passe-t-il?" Demande-t-il à la policière.
Il salue très poliment Yannick.

Il observe la scène avec curiosité. Il n'était jamais très à l'aise avec la police. Peut-être par ce que Mur lui en avait dit ou cette descente à son appartement quand sa mère était partie.
Il était plus inquiet pour le jeune homme qu'il apreiciait depuis qu'il travaillait ici. Il était sérieux et poli.
Il attend donc que Sigurd s'en aille pour reprendre pour Yannick.
"Ca va? Il se passe quelque chose avec la bibliothèque??"

Ruben partit presque aussi vite qu'il était arrivé derrière elle, lui donnant l'impression qu'elle avait disparu de son esprit.
Visiblement il connaissait l'agent de police...
Et le gars qui bossait à la bibliothèque et qui l'avait repérée peu avant.

Toujours à distance, elle fit face à la scène des deux hommes discutant, cette fois sans tenter de dissimuler sa curiosité.

Yannick adresse un léger signe de tête à l'enquêtrice puis se tourne vers Ruben, un peu surpris de la froideur avec laquelle l'agent lui a répond.

- Bonjour, tout va bien pour moi. Je ne sais pas trop ce qui s'est passé ici mais apparemment quelqu'un a pénétré dans la bibliothèque pendant la nuit... Après tout, si les gens sont en manque de culture, complète-t-il en haussant les sourcils, pourquoi pas !

Il salue Ruben et retourne à son travail.

Ruben reste coi en les voyant tout deux partir et le laisser planté là.

Il se retourne vers Alva, un peu gêné en se grattant l'arrière du crane après avoir assujetti ses lunettes.
"Et bien, voilà qui est expéditif..."
Il lui sourit, amusé.
"Vous avez donc une passion pour les enquêtes policières? "Du sang sur Shakespeare" c'est une idée..."

Alva hausse les épaules.

"Une passion c'est un peu exagéré. Mais il y a dans toutes les civilisations une passion pour le sang ou la mort... Et le pourquoi m'intéresse déjà plus! Et vous, huuum que faites vous ici ? Vous préparez le prochain cours ? "

Il sourit largement.
"Non, je bosse sur ma thèse... ici je suis tranquille et ils ont quelques ouvrages introuvables à la bibliothèque universitaire... J'y ai mes petites habitudes."

"Daccord"....

Alva regarde vers la porte comme hésitante entre rester poser des questions et partir puis se retourne vers Ruben.

"Et elle porte sur quoi votre thèse, déjà ?"

Toujours aussi souriant, il ne remarque aucunement son hésitation. S'enflammant immédiatement il répond avec passion.
"Sur les travaux de Jochum Magnus Eggertsson qui se faisait aussi appeler Skuggi ! Je me concentre surtout sur le Gullskinna qui est à l’origine de ses travaux et de son recueil de sort et d'incantations du monde nordique. C'est un très vieux manuscrit de 27 pages qui selon la légende ne pouvait pas bruler."

"Ah bon ? Et vous savez ou se trouve le manuscrit ?"
Elle semble se reconcentrer pleinement.

Il pince les lèvres et écarte les bras en signe d'impuissance.
"Disparu? Nous n'avons que la copie de Skuggi qui est déjà un très beau manuscrit... Il est au Árni Magnússon Institute à Reykjavík."

"Vraiment? J'imagine que vous avez déjà pu le Consulter! Il doit être édifiant... Comment vous ? '

Une sonnerie de type réveil l'interromps. Alva glisse la main dans son sac et éteint le téléphone. Elle prend un air penaud.

" ah désolée... Je dois retourner en cours, c'est l'heure ! Mais merci pour cette discussion..."

Ruben sourit poliment et acquiesce.
"Bien sur... Pardon, je me suis encore enflammé... Merci à vous Alva. Et à plus tard dans mon cours! J'ai hâte de lire votre composition!"
Il fait un petit signe de la tête et repars dans les rayonnages poser ses livres et choisir ceux dont il avait besoin. Il se demandait malgré tout ce qui avait pu amené la police ici et, ayant du mal à se concentré, il part à la recherche de Magnus.

En arrivant à la bibliothèque, Valentina remarque tout de suite, un véhicule de police garé juste devant, il est très semblable à celui de la veille. A l'intérieur, pourtant, tout semble calme, même si elle croise les regards inquiets de quelques visiteurs.
Elle a une drôle de sensation, comme si les choses étaient légèrement différentes, sans qu'elle puisse dire précisément quoi.

Ruben se retourne et part d'un pas décidé vers les bureaux, il manque de bousculer une jeune femme qui se trouvait au milieu de l'allée, perdue dans ses pensées. Il reconnait Valentina, une de ses élèves, il sait également qu'elle travaille ici à la bibliothèque, car ils ont déjà eu l'occasion de s'y croiser.

Ruben s'excuse et bafouille.
"Oh! P... Pardon excusez-moi!"
Réalisant qu'il s'agissait encore d'une de ses étudiante il sourit en coin.
"Décidément... ça va?"

Valentina est une boule de nerfs ce matin, et elle réagit très mal face à cette invasion involontaire de son espace personnel. Elle serre la mâchoire, tend ses muscles, et un éclair glacial lui traverse le regard - avant de rougir avec profusion en reconnaissant son professeur.

"Ruben !"

Il est le seul prof qu'elle s'autorise à appeler par son prénom, à l'islandaise, sans trop savoir pourquoi; la bienveillance particulière qu'il dégage, sans doute.

"Oui, tout va bien, je... Matinée chargée. Qu'est-ce qui se passe ? J'ai vu la police dehors. Est-ce qu'ils ont retrouvé Antonius ?"

C'est désormais un espoir démesuré qui fait briller ses yeux.

Ruben hausse les sourcils et penche la tête sur le côté après avoir réajusté ses lunettes.
"Antonius? Qui est-ce donc?"
Il fronce alors les sourcils en réalisant ce que cela impliqué.
"Quelqu'un a disparu? C'est pour cela que la police est là?"

Valentina se reprend :

"Oui. Enfin, non - je ne sais pas. Je ne suis pas habituée à voir la police depuis que je suis arrivée ici, donc deux fois en deux jours, je me disais..."

Elle soupire, agacée contre elle-même.

"Je m'embrouille: oui, un habitué de la bibliothèque a disparu hier, mais je ne sais pas si la police est là pour ça, monsieur. Désolée de vous déranger avec ça..."

"Non! Non! Pas du tout!"
Il paraissait inquiet.
"Allons voir Magnus dans son bureau, c'est là que je me rendais... A quoi ressemble-t-il cet Antonius? C'est un ami à vous?"
Il l'entraine vers les bureaux.

"C'est que... Non, pas un ami, plutôt un ami d'ami... Un vieux monsieur qui vient souvent à la bibliothèque... Mais je ne veux pas déranger le directeur avec ça, vous êtes sûr que-"

Valentina n'ose pas ralentir la marche du professeur, mais elle cherche désespérément Yannick du regard.

Il lui offre un large et gentil sourire.
"Ne vous en faites pas, je le connais, on ne va pas le déranger... et puis si cela peut vous aider avec votre ami d'ami!"

Même si Yannick veut faire bonne figure et travailler comme si de rien n'était, il ne peut s'empêcher de revenir régulièrement rôder autour du point central de la bibliothèque, au carrefour entre l'entrée, les bureaux et les grandes salles.

Ceci dit il ne se passe rien de particulier et il commence à se lasser de perdre ainsi son temps, il finit par aller s'isoler pour faire du classement en se disant qu'ainsi concentré son esprit aura moins tendance à s'égarer.

Après tout, il a rendez-vous tout à l'heure avec Valentina et il ne voit pas ce qu'il peut faire de plus pour Antonius pour le moment.

En passant devant l'un des postes informatiques, il s'assied pour vérifier si il a moyen de consulter les derniers livres cherchés ou empruntés par Antonius.

[HRP: donc Valentina ne le voit pas pour le moment, peut-être au sortir du bureau de Magnus]