La plus belle pour aller danser

Valentina tourne dans la chambre comme une lionne en cage. Dur de faire semblant d'être décontractée pour éviter les questions gênantes d'Astrid tout en la poussant à se dépêcher. Elle s'assied sur son lit, déjà prête et veste sur le dos, et fixe le plafond en retenant un soupir. C'est plus une boule que j'ai dans le ventre, c'est un foutu maëlstrom. Parce qu'un mec t'as invité à boire un truc. Normale, complètement normale cette réaction Valentina, t'es complètement équilibrée comme fille et pas du tout pathétique.

"Non, Astrid, je veux pas de pâtes."

Elle se redresse, et lui décoche son sourire le plus désarmant.

"Mais je veux bien améliorer notre petit marché. Imagine ! Imagine un monde où en plus de te payer un verre, je te paye un truc à manger sur place ET on garde ces pâtes au frigo ET je te prépare un gratin du tonnerre demain. Comme ça on arrive pas trop en retard et tu es couverte de présents, win-win."

Son sourire se fait un peu crispé sur la fin. Elle va me griller, c'est clair.

Valentina grince d'abord des dents, comme si le simple fait qu'Astrid ai découvert le pot au rose pouvait lui porter malheur - puis se marre et se détend soudain, curieusement soulagée.

"Ne parle jamais d'amour et de moi dans la même phrase hors de cette chambre, je ne veux pas que tu me foutes la honte, hein !"

Elle donne un petit coup de poing amical dans l'épaule d'Astrid, saisit son sac et ouvre la porte en quatrième vitesse.

Allez, on file!"

Valentina marche à pas rapides, sans trop distancer Astrid.

"Arrête - non arrête pas de marcher ! Je veux dire, tu t'avances trop là, c'est juste un verre - je le connais pas assez pour savoir si..."

Elle rigole toute seule, un peu essoufflée.

"J'aime pas les petits jeux, tu le sais. Enfin je connais pas trop les codes. Se faire désirer, tout ça. Je sais pas trop à quoi il s'attend en fait, je le connais pas assez pour ça. Je l'ai même pas soumis à ton questionnaire spécial mec - je sais même pas si c'est un facho !"

Elle s'arrête une seconde et se retourne en lui posant une main sur l'épaule, soudain très sérieuse, parce qu'elle sait que ce sujet est sensible.

"C'est pas un facho, hein. J'en suis sûre. T'inquiètes tu sais que je dis des conneries quand je flippe."

Elles attrapent le bus et continuent de discuter sur le trajet.

Astrid

"Arrête de te mettre la pression comme ça, tu verras bien comment ça se passe." Elle change ensuite de sujet, parlant un peu de tout et de rien, histoire d'essayer de détendre sa copine.

(Je te fais patienter un peu, histoire d'être synchro avec les autres)

Le bus les dépose en centre ville, juste en face de l'entrée du Græni hatturinn. Quelques personnes vont encore la queue devant la porte.
Dans la file, Valentina reconnait Oska accompagné d'Ömer qu'elle a rencontré le matin à la salle de sports.

(Si c'est Ömer je l'ai déjà croisé à la salle de sport @Oska je vais un peu y aller à l'impro sur notre relation passée, si tu veux modifier le truc en relation plus conflictuelle ça ne me pose aucun problème !)

Valentina se mord la lèvre et observe, envieuse, les fumeurs qui l'entourent. Mais son stress fond comme neige au soleil et son visage s'illumine lorsqu'elle voit le visage familier d'Oska dans la file d'attente. Elle lève la main et s'apprête à crier son nom quand elle reconnait Ömer, et la grisaille revient dans son regard. Antonius. Il ne savait rien, et j'ai joué ma forceuse reloue quand même, comme d'hab. L'enquêtrice de l'année. Je devais être en train de le chercher au lieu de... Arrête ! Arrête un peu de t'en vouloir tout le temps. Elle relève la tête.

"Oska !"

(Ah oui pardon, je suis bête c'est bien Ömer, quand à la relation Valentina/Oska, vous pouvez broder car elle n'a pas été vraiment définie. Je fais un nouveau sujet pour vous rassembler.)