Chauuuuud cacao ! Chaud chaud chaud chocolat !

(Je poste pour nous deux du coup, et copie-colle de notre scène puisqu'on débarque)

Oz se tait en arrivant vers le groupe, lâchant un simple "salut..."
Il ne dit rien de plus, ne voulant pas faire d'impairs. C'était la partie de Valentina ça...

Lorsque Valentina arrivent devant le petit groupe, elle ne sait plus vraiment quoi dire. Le phénomène auquel ils viennent d'assister est au-delà des mots ; soudain, toute forme de parole lui semble ridicule. Elle se contente de lever une main et de regarder les jeunes gens assemblés un à un, en finissant par Ruben. Elle finit par lâcher, avec un demi-sourire :

"C'était sacrément cool."

Ruben remercie Kyoko très chaleureusement.

A l'arrivée de Valentina et de son ami il sourit, un peu gêné.
"Oh... Valentina? Tu... bonsoir..."

Alva déplace sa tasse pour laisser la place a Kyoko de nettoyer. Elle est un peu gênée, de la laisser tout faire, mais quelque chose la retient de lâcher la main de Rafael, que la situation semble aussi avoir touché et a qui elle confirme sa présence par petites pressions, régulièrement.

Elle sourit à l'approche du couple. Elle les détaille et les scrute, observe la distance qui les separent. Elle se met à taper un message pour Rafael histoire d'essayer de le ramener doucement à la réalité.

-> Bon, ils ont l'air de s'en être mieux sorti à leur second essai
... <3

Valentina hoche lentement la tête en direction de Ruben pour lui signifier qu'elle a vu le rituel, et qu'elle en accepte la réalité. Elle remercie Rafael et s'assoit sur chaise, disant simplement :

"J'ai pas envie de m'imposer parce que je débarque à peine, mais... On pourrait commencer par la disparition d'Antonius ? J'enquête dessus avec mon collègue Yannick, il m'a envoyé des infos et..."

Elle écarquille légèrement les yeux :

"Yannick !"

Sans plus d'explication, elle sort son portable et écrit un message, puis transfert les infos de Yannick à tous les membres du groupe :

Groupe --> Message de Yannick sur Antonius : "Salut, je voulais juste te tenir au courant, j'ai fait quelques recherches en regardant les photos dans la maison d'Antonius... le seul truc qui ressort c'est que la position du jeu d'échecs c'est le "Mat de l'opéra". Il y aussi un peu partout des tâches de "confiture de groseilles" comme tu l'appelles, en forme de mains. J'ai pas l'impression que ça nous aide beaucoup mais si ça te fait penser à quelque chose dis-le moi, stp."

Oska s'assoit toujours sous le coup de ce qu'il vient de voir et ne comprend pas
Puis il parle normalement
"Si personne n'a l'air troublé moi à un moment il va falloir m'expliquer ?"

Oz s'assied et propose à Valentina de venir tout contre lui sur la banquette, ne voulant pas lâcher sa main.
Il se sentait un peu déplacé dans cette assemblée, ne sachant pas ce qu'il pourrait apporter réellement. Mais il soutenait sa belle et son pote.

"Ouais, pourquoi Ömer fait le Luminou?"

(6+4+2=12)

Alva regarde l'ami d'Ömer sans trop savoir que répondre.. Ne le connaissant pas, elle ne savait pas quels étaient les mots à employer... Tout était très compliqué ce soir.

Son téléphone vibre peu ou prou en même temps que d'autres se signalent et elle lit la missive de Valentina. Les mots font échos à ses souvenirs et c'est cette profonde concentration que Oz vient troubler par sa remarque.  

Elle le fixe un instant, ses yeux papillonnent. Puis elle jette un oeil à Rafael qui répond brièvement. Elle fait la moue.

" Son corps a réagi à un stimulus magique, ça a fait résonance, comme des ronds dans l'eau après avoir lancé une pierre... Ce qui est le plus curieux c'est le symbole...  Il me dit quelque chose,je l'ai vu dans un livre déjà mais... "

Elle fixe un instant Ruben puis sa tête se tourne vers Valentina, d'un mouvement sec, comme si on venait de zapper une idée par une autre dans son esprit.

" De La confiture de groseille, Hein?  Ça ressemble pas trop à Sally et ses amis ça... mais ça me fait penser à un truc que j'ai lu,, il y a un an ou deux..."

Elle sourit à Rafael en récupérant sa main afin de fouiller son sac.  Elle en sort un carnet de cuir dans lequel elle s'absorbe.

Le membre 'Alva' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

---

'1d6' :

Résultat : 6, 4, 1

Valentina lève les yeux de son portable et va s'installer près de Oz, en lui faisant les gros yeux lorsqu'il mentionne le Luminou. Elle est pendue aux lèvres d'Alva, observant son portable de temps à autre, soudain très inquiète pour Yannick.

Valentina répond immédiatement au message de Yannick avec une moue soucieuse.

Ruben les écoute tous, commençant à se sentir dépasser et angoissant quelque peu. Il essaye de ne pas le montrer et répond avec douceur à Alva.

"Oui Alva, On le retrouve dans plusieurs ouvrages mais principalement dans le manuscrit dont je t'ai parlé ce matin. Le Galdraskræða de Skuggi."

Il s'humecte les lèvres et range méticuleusement son attirail après avoir nettoyer grâce à l'aide de Kyoko.

"Le petit peuple est connu pour son gout pour ce qui est sucré, par exemple, mais ce ne sont pas les seuls..."

Il soupire.
"Il faut que vous compreniez... que la plupart des mythes, des légendes, et parfois même nos civilisations ne viennent pas de ce monde. Il existe des théories... comme quoi les Vikings seraient venus d'un autre monde. Une sorte de colonie se serait installée ici... Il est fort possible que ces personnes, si particulières que Sasja a croisé, et qui enlèvent présumément vos amis, ne soient pas d'ici il... y a un passage non loin..."

Oz fait une moue devant les gros yeux de Valentina puis sourit en haussant les épaules, comme si ce n'était pas grave.

Il est cependant inquiet de la voir soucieuse et caresse son dos, en signe de réconfort.

Ce que disait ce prof était un charabia assez absurde, mais il avait l'air grave sérieux. Le sang et tout? Et Valentina, Alva et Raf semblaient y croire. Ce n'était pas le moment de faire trop le fanfaron. On parlait de disparitions...

"Attendez attendez, moi j'aimerais qu'on m'explique aussi comme Oska. Les disparitions, les mecs particuliers, la résonance magique machintruc. C'est votre langage et tout mais perso j'y connais rien et j'y comprend rien... On pourrait pas essayer de reprendre depuis le début mais en la faisant simple? Pour les néophytes?"

Alva sourit, elle a trouvé! Elle relit le texte attendant le bon moment.  Elle note que Ruben mentionne un portail... Il va falloir lui en reparler... Le commentaire de Oz tombe a pic.

" Depuis le début et simple? Le texte que j'ai trouvé peut coller. Mais c'est un peu long..."

Alva se lance dans la lecture du poème

"Scharlaken le kabouter

Souriez , enfants,
Nulle crainte, maintenant
Et venez écouter
Ce que Scharlaken a encore fait

Toujours en quête d’un bon met il s’en vient,
Et de tous, il est bon voisin.
Mais, malheur à l’être qui prendra
Ce que pour lui il prépara.

Ainsi rencontra t-il sa bête noire,
Une salamandre, quel bazar !
D’une belle teinte vermillon
Et l’esprit plus retors qu’un grillon.

Les vers très peu pour elle !
Rien de mieux que les Groseilles !
Et pour ne rien gâcher…
De préférence celles habitées.

Elle s’en vint dans le bosquet
Où Scharlaken récoltait
Tous ces fruits ronds et enivrant
Qui en dessert lui plaisaient tant .

Vint l’affrontement.
Mais n’ayez crainte les enfants
Car Scharlaken est bon vivant
Ni les sons ni le poisons
Ne pouvaient nuire à se larron !

Et l’animal bientôt lassé
Choisi de laisser tomber.

Mais Scharlaken très partageur
Ne goûte guère au malheur
Si bien que ses fruits il partagea
Et l’amitié de l’animal gagna.

Souriez , enfants,
Nulle crainte, maintenant
Et venez écouter
Ce que Scharlaken à concocté .

Si jamais un ustensile vous perdez
Ne cherchez plus qui l’a volé !
Une si petite contrepartie
Pour le lutin et son ami
Qui vous laisseront à coup sûr
Un bout de tarte… à la groseille bien sûr"

Elle reprend sa respiration, tourne une page, pose.le livre et regarde Oska, Kyoko puis Oz.

" Considère que ce personnage est réel. Il est originaire des pays bas, et paraît il, voyage beaucoup a la recherche d'un fruit qui, mêlé à la salive de sa salamandre aurait des vertues à nulle autre pareille. Nombre d'histoires que tu as entendu enfant ont des fondements dans notre réalité. Mais là. .. Je ne pense pas que Scharlaken soit du genre a enlever les gens. Qui sait qui a fait de la magie et pourquoi..."

Oz l'écoute et l'observe, un peu interdit. Il échange un regard avec Raf, hésitant et un tantinet inquiet. Il ne voulait pas dire de connerie ou partir encore en sucette avec Alva. La communication avait été difficile jusque là et ce n'était pas le moment.
Il articule alors lentement.
"Heuuu... je n'suis pas sûr que ce soit plus... accessible et limpide présenté comme ça..."

Il échange un regard avec Valentina voulant dire "c'est moi qui suis con ou quoi?". Enfin c'est ce qu'il pensait communiquer...

La voix d'Alva plonge Valentina dans un état second ; elle a l'impression que le temps se distend. Un frisson lui parcours soudain l'échine ; elle passe son bras autour de celui d'Oz, s'y raccroche presque.

Lorsque la jeune femme achève sa lecture, Valentina rend un regard un peu similaire à Oz. Je sais vraiment plus qui croire. C'est juste trop barré, même pour moi.

Elle se passe une main sur la nuque, subitement ankylosée, et regarde l'assistance, un peu perdue dans le flot d'informations :

"Et Ömer dans tout ça ?"

Ömer se retourne au son de son prénom, considère les nouveaux arrivants, puis se retourne de nouveau vers Ruben, en fronçant un sourcil.

Ruben répond par un doux sourire au regard d'Ömer, puis reprend avec son ton didactique et posé habituel.

"Et bien Ömer est habité par la magie, nous venons de le voir. Cela peut être parce qu'il est Mage, ou parce qu'il a hérité d'une magie de la part de ses ancêtres qui pouvaient être des créatures magiques. Personne ne le sait vraiment je crois."

Il s'humecte les lèvres.
"Il faut que vous compreniez que... je sais des choses, mais cela reste des théories, des suppositions, basées sur l'étude et... sur ce que j'ai vécu moi aussi. Je n'ai pas de savoir... et seul Ömer pourra découvrir quelle forme peut prendre cette magie. Souvent, les mages se découvrent à la puberté. Mais parfois, pour une raison ou une autre, elle peut rester dormante. J'ai moi-même découvert mes dons tardivement. Et je ne sais pas vraiment quoi en faire. C'est assez personnel et intuitif. Surtout lorsque l'on est pas accompagné. Mais il faut savoir que nos magies nous ressemblent. Elles font parti de nous, et elles font sens."

Oska reste dubitatif et ne sais plus trop ou il en est. Cherchant du support dans les regards autour de lui.
"Bon admettons vos truc de magie. Mais ça sert à quoi et finalement j'en sais rien !"
"Pour être sincère vous ne seriez pas prof franchement moi je dirais que c'est un joli canulars avec un peu de fx dans le lot"

Les reactions respectives douchent l enthousiasme qui avait peu à peu pris racine. C'est au moment où le sentiment s'éteint qu'elle prend d'autant mieux conscience de son existence, et du vide qu il laisse.

Alva lance un regard désolé et un peu triste a Oz, de n'avoir pu l'aider comme elle le souhaitait mais ne dit plus rien. D'abord parce quelle a soif d'avoir tant parlé. Ensuite pour ne pas faire pire que mieux.

Elle referme son carnet après avoir pris soin de mettre un marque page. Elle laisse échapper un soupir léger qui ne doit pas être perceptible pour plus que ses voisins immédiats et le range avec précaution.

Elle prend finalement son carnet de croquis, afin de reprendre le dessin de Sally qu'elle avait commencé plus tôt.

Son visage est fermé, elle semble un peu tendue, comme si elle luttait pour porter le poids du monde.
Elle se morigene d'avoir si vite cédé à la sensation d'être entourée de gens différend de ceux qu'elle a toujours connu ,qui la prenait au mieux pour quelqu un d'anormal.

Mais à quoi s'attendre de la part de personne sceptiques? Elle crayonne, écoutant distraitement le reste des conversations afin de s'en protéger. A aucun moment elle n'a osé lancé un regard a Rafael, de crainte d'y voir le même genre de choses que dans les yeux des autres.

Alva maintien son crayon droit sur son dessin. Elle a beau avoir pris de la distance, elle ne peut pas ignorer le fait qu'on ait carrément mentionné son nom.

Elle craignait qu'il ne la regarde d'une façon qu'elle n'aurait pu supporter sur l instant. C'était pire. Il ne lui laissait pas le temps de souffler. Elle avait l'impression d'être un boxer a qui l on demandait de retourner prendre des coups d'un adversaire bien plus balaise qu'elle.  Il y eut un flottement pendant lequel elle fixa l'écran.
Lentement, elle se deplia vers le clavier pour y taper le nom du poème.

" C'est néerlandais."

Un nouveau flottement puis elle dechira une page de son carnet de croquis. Elle recupera son carnet de note et retourna a la page marquée, y inscrivant de façon le plus lisible possible, en islandais voire en anglais si elle ne savait pas traduire, les titres, auteurs et informations dont elle avait les références.

Scharlaken le kabouter par  Nicolas Beets. dans un recueil fait par Achille Millien.

La salamandre vermillon était déjà mentionnée en 1784 dans un poème de Johann Gottfried von Herder.
1950 Ecosse, une lettre de Tobias Burns qui raconte leur quête et spécule sur le pouvoir qu'ils visent.

Valentina assimile ces faits nouveaux en silence, hochant simplement la tête en écoutant Rafael et Alva, puis se penche en avant, coudes sur les genoux, et demande à la cantonade :

"Et concrètement... comment on peut combattre ces choses ? Comment on peut retrouver ces gens ? Qu'est-ce qu'on peut faire ?"

Elle sert les poings, visiblement tendue.

"Je veux bien aider pour les recherches... J'aimerais juste... faire quelque chose."

Oz fronce les sourcils, essayant de mettre toutes les pièces du puzzle en place. Il avait besoin d'être plus rationnel pour y voir plus clair. Analyser des faits, faire des liens, décortiquer, farfouiller, il en avait l'habitude.

"Attendez attendez... faut... Y'a deux trucs différent là... Ok, vous dites que c'est lié mais faut en effet mettre les choses à plat parce qu'on comprend pas, on attend pas les mêmes choses de cette discussion... Alva tu peux m'passer une feuille de papier s'teuplé?"

Il lui sourit en la prenant, acceptant le crayon qu'elle lui propose en plus. Il trace trois cercles et écrit les prénoms.
"Si j'ai bien compris on a trois personne disparues... Antonius, un papy..."
Il écrit son nom dans la première bulle, puis continue avec les deux autres.
"Aurora, c'est ça? Et... c'est comment le prénom du frère de la petite Sasja?"

Il les englobe tous trois dans une grosse bulle qu'il titre "Magie" laissant de la place.
"Tous les trois, ont un rapport, c'est qu'ils seraient selon Ruben..."
Il échange un regard hésitant avec lui, puis reprend avec aplomb.
"Magiques. Y'avait de la confiotte chez Antonius et Aurora..."
Il écrit confiture à côté de leurs deux noms.
"Et aussi des paillettes dorées... comme autour d'Ömer."
Il rajoute son nom dans le cercle 'Magie' et dessine des petites étoiles autour des trois.

"Et y'a d'autres mecs, les méchants, qui sont aussi là... Sally comme dit Alva... Il lui faut son smiley qui tire la tronche"
Il écrit et dessine toujours à mesure.
"Combien d'autres mecs? Comment on les appelle?"

Diagramme d'Oz

Valentina observe Oz et semble se détendre à vue d'œil ; elle est à nouveau pleine d'énergie, concentrée, comme si son esprit se nourrissait de ce résumer concret de la situation. T'avais les neurones gelés ma fille, évidemment qu'il fallait commencer par là... Décidément, tu es plein de surprises, Ósvaldur...

Elle sourit légèrement, les yeux rivés au croquis.

"Je me demande si le jeu d'échec d'Antonius est un indice... Yannick va peut-être pouvoir nous en dire plus."

Oz tique.
"Hmm Oui, le jeu d'échec... Il a dit le Mat de l'opéra c'est ça?"

Oz avait bien tout retenu, il avait toujours eu des facilités derrières ses grands airs et les études de droit l'avaient aidé à cela... apprendre par cœur encore et encore... Il rajoute cela à son dessin.

"Et y'a la bibliothèque! Antonius y allait c'est ça? Et la Sally là elle y était ce soir? Est-ce que genre... c'est possible qu'elle cherchait un truc chez Antonius qui en fait était à la bib?"
Il interroge Rafael du regard.
"Qu'est-ce qu'elle y faisait?"

Il regarde le reste de l'assemblée.
"Et vous 'avez toujours pas dit pour les autres affreux! Faut qu'on les marque!"

Alva a un moment de flottement, ses yeux semblent se perdrent loin. Elle murmure.

"Ils sont la Purge..."

Elle cligne des yeux , comme revenant à elle et répond, comme si de rien était, mais toujours réticente, en jetant un coup d'oeil sur Rafael.

" Elle cherchait tous les bouquins sur le folklore mais faisait sa recherche en anglais. D'où son petit nom. Comme Sally Stitch."

Alva demande à tout hasard

" Et les moments de disparitions, c'était quand ? Plutôt le soir? A une heure connue? "

"Cependant les disparition c'est pas le taf de la police en principe ? Après qu'il y ai des trucs qui viennent d'ailleurs pourquoi pas maintenant qu'ils s'en prennent à Aurora franchement..."

Oska ne fini pas sa phrase sachant qu'il allait choquer l'assemblé cependant ce flot d'information le tourmente et le gène dans sa réflexion.

"Antonius et Jaz c'est qui vous les connaissez ?"

« Je ne connais qu’Aurora, elle travaille ici avec moi. Elle n’est pas venue ce matin et j’ai appris par son ami Edvin que son appartement a été fouillé. Le nouveau Ugo qui travaille ici, je l’ai surpris à fouiller les casiers des employés. Je ne sais pas si cela à un rapport mais je préfère le signaler. D’ailleurs je vous propose d’échanger nos numéros de tel et de ne jamais laisser Ömer seul. »

Kyoko profite d’un instant de répit pour partager ses informations.

Oska tend son téléphone pour checker les infos
"Bon Ömer t'es moins en stress que tout à l'heure ? je te propose de rester avec toi histoire de ne pas te laisser seul."

Oska sort son sourire le plus espiègle sans chercher dans l’intonation de sa voix à vexer ou faire de l'ironie

" et c'est sans arrière pensée"

Puis se retournant vers Kyoko " il a fini Ugo ? sinon il commence à quelle heure ?"

Ruben les écoute et fait une moue lorsque Oska annonce qu'il allait rester avec Ömer. Ce dernier l'intriguait. Il avait envie de le connaitre, de comprendre...

Il assure à Oska.
"Aurora est mage, Edvin me l'a confirmé. Et la police s'en occupe nous les avons contactés. C'est ce que je disais plus tôt. Nous n'allons pas remplacer la police, mais... nous avons un regard, une vision différente, et certains d'entre nous sont directement liés... Valentina était sur le lieu de disparition d'Antonius et a contacté la police, de même pour moi et Edvin, et... Ömer semble avoir un lien avec Jaz... Et pour les trois..."

Il fixe Alva.
"Je crois que c'était la nuit en effet... Quels ouvrages consultait-elle en particulier?" demande-t-il enfin à Rafael et Alva, un peu plus tendu.

Alva qui etait en train de recuperer les numeros de Kyoko et d Oska, fronce les sourcils puis regarde Rafael.

" Elle faisait une recherche générale, c'est ca ?"

Kyoko affiche sur son portable les plannings de la semaine afin que chacun puisse voir quand travaillaient Aurora et Ugo.

« Alva, est-ce que je peux prendre en photo le texte que tu nous a lus un peu plus tôt, s’il te plait. » Si Alva y consent, la jeune japonaise vient se placer entre elle et Rafael pour prendre sa photo.

Oska ne sait plus quoi penser d'Edvin et d'Aurora. Il continue d'écouter l'assembler toujours avec un air dubitatif et perplexe.

"Ok Ruben nous ne nous substituons pas à la police mais vous agissez bien de votre coté. Je pense que vous savez que la police ne trouvera rien si ce que j'ai entendu ce soir est vrai.

"Ruben, tu me dis qu'Aurora est mage et que Edvin te l'a confirmé. Vu que tu as l'air plutôt bien calé sur le sujet, quel est le lien entre Aurora et Edvin ?"

Alva attrape le carnet et le remet a la page du début du poème. Elle regarde la jeune femme, tenant le livre ouvert devant elle autant pour la photo que pour appuyer ses propos.

"Tu peux si tu veux mais tu n'en feras pas grand chose a priori... C'est en suédois. Je prend mes notes dans ma langue ou en futhark parfois. "

Valentina se masse les tempes, concentrée, réfléchissant encore à la question d'Alva.

"L'heure des disparitions... Pour Antonius, je pense qu'on peut avoir l'heure précise, ou presque ! Il a appelé Yannick à l'aide juste avant..."

Elle frissonne et presse légèrement le bras de Oz.

"... juste avant de disparaître. C'était le soir, on était en train de fermer la bibliothèque."

Elle se tourne vers Ömer.

"Antonius ne t'avait rien dit ? Tu n'avais rien... senti de particulier ? Je sais que tu m'as déjà répondu sur ce point ce matin, mais... avec tes... ton don..."

Elle hausse les épaules avec une moue d'excuse.

"Tu travaillais pour lui, et je commence à croire qu'il n'y a pas de simple hasard sur cette île. On dirait que c'est plutôt le Wyrd qui nous guide."

Un discret "toc toc" contre la vitre attire leur attention, Yannick est là dehors.

Ruben sourit à Valentina.
"Bien sur... Le Wyrd rassemble les êtres, les éléments liés..."
Il ne peut s'empêcher de penser aux corbeaux.
"Mais cela ne tient à rien parfois... Il est important de... de l'écouter, de voir les signes..."

Son regard glisse malgré lui vers Ömer, il rosit puis se reprend.
"Pour répondre à ta question Oska, Edvin ne m'a parlé que de lien d'amitié fort. A ma connaissance, Edvin est plutôt tourné vers la gente masculine..."

Ruben se tourne lors du Toc-Toc et se lève pour aller ouvrir, souriant poliment.
"Bonsoir Yannick."
Ils se connaissaient de la bibliothèque et savait que Valentina l'attendait...


Il retourne s’asseoir et soupire
"Vous savez... Ce sont de forces particulières, et parfois des évènements fâcheux, une succession de coïncidences étranges, néfastes, sont... nécessaire pour... mettre en place les pièces de l'échiquier. Regardez-nous. Nous sommes tous rassemblés ce soir sans nous connaître vraiment tous. Nous avons des liens pour certains, mais... c'est comme si nous avions été catapultés ici... Autour d'évènements... nous ayant fait nous rencontrer. Je suis persuadé que tous, à un moment ou à un autre, vous avez vécu des rencontres, des instants forts, sans comprendre pourquoi. Après... nous faisons des choix... de suivre ces courants forts, de les ignorer, ou de leur tourner volontairement le dos."

Il déglutit.
"Cela vous semble probablement idiot, et niais... Mais ce n'est en effet pas notre travail de retrouver ces trois personnes. Mais cela nous a lié, et rassemblés ici ce soir, probablement pour une raison."

Oz accueille Yannick d'un signe de tête en guise de salut. Il n'avait pas été hyper poli avec lui plus tôt et ne voulait pas trop se faire remarquer.

Il se concentrait sur ce qui se disait, du moins il essayait. Cela partait dans tous les sens, encore. Il se retenait de froisser le papier ou il avait essayé de mettre les choses à plat et de leur balancer à la gueule. Mais la présence de Valentina, la pression sur son bras le calmait et lui rappelait pourquoi il était là. Il devait être solide, rassurant. Il lui avait dit qu'il serait là.

Lorsque Ruben parle de ces rencontres fortes, son regard glisse vers Valentina. Il le comprenait, c'est ce qu'il avait ressenti avec elle... Il l'avait ressenti avec d'autres aussi. En fait tous les gens qui avaient été importants pour lui. Il avait pris ça pour des coups de têtes, des décisions arbitraire genre 'toi j't'aime bien, tu vas être mon pote'. Mais c'était plus que ça?

Il serre sa main plus fort, puis soupire et reprend.
"Ok, mais ça veut dire quoi, ça rime à quoi qu'on soit tous rassemblés? J'veux dire... On est tous comme Ömer? On est tous des luminoux? Vous par exemple votre... magie c'est de révéler celle des autres?"
Il tend sa main et la pose fermement devant lui, faisant vibrer la table.
"Allez-y!"

Le Wyrd. Où est-ce qu'elle était allée chercher ça ? Les cours de folklore, bien sûr. Ou un souvenir de lecture ; son vieux bouquin sur la mythologie nordique. C'était comme si quelqu'un, quelque chose, lui avait soufflé à l'oreille. La chaleur de Oz, de l'endroit, du groupe rassemblé, peut-être.

Valentina fait signe à Yannick de les rejoindre. Lorsque Oz serre sa main, elle la serre en retour, pour le retenir autant que pour le soutenir. La nature de la magie la terrifie encore, mais sa peur panique laisse peu à peu place à la réflexion. Il sait ce qu'il veut, il sait ce qu'il fait. C'est un adulte, pas un môme. Et tu fais confiance à Ruben. Respire.

- Bonsoir à tous... qu'est-ce qui se passe ? Vous avez des nouvelles d'Antonius ? Val, dis-moi, s'il te plaît, je n'y comprends rien

Ruben sursaute lorsque Oz frappe la table de sa main et le regarde avec une grande hésitation, puis cherche du soutient dans le regard des autres.
"C'est que... Ce n'est pas une science exacte je... ne le maîtrise pas totalement et... Cela peut ne pas marcher juste parce que je le fais, parfois cela foire... Je ne le maîtrise pas totalement et... Je ne sais pas à quoi vous vous attendez..."

Il déglutit.
"Je ne sais pas si je pourrais le faire pour vous tous, c'est épuisant..."

Alva s 'arrêta un instant sur la situation. Leurs raisons d'être ici divergeaient. Tous n'en étaient pas au même degré de croyance voire certains se maintenaient dans des degrés similaires à ce qu'il pouvait y avoir à l'extérieur : la température de surgélation des poissons panés.

Kyoko qui voulait prendre des photos de son carnet, l'arrivée du type de la bibliothèque avec qui il faudrait sûrement tout reprendre, sans connaître ses réactions... Oz qui réclamait que Ruben se recharcute la main alors que Kyoko s'était embêtée à tout nettoyer... Ruben qui semblait tellement mal à l'aise qu'il en avait oublié de répondre à la question d'Oska....

Clairement ils n'étaient pas loin du point de non retour....

Alva cessa de présenter son carnet à Kyoko et intervint aussi conciliante que possible.


" Hej, les gens... Il a été établi qu'on ne pourrait rien faire pour les personnes disparues ce soir. Ruben n'est pas en état d'organiser la protection de qui que ce soit, et on va peut être éviter d'en remettre partout pour l'instant... "

Elle glisse à nouveau sa main dans celle de Rafael, sur la table, comme pour se donner du courage.

" Et si on se donnait rendez-vous, genre demain soir, histoire de se laisser le temps d'avoir du recul, du repos, lacher un peu de pression, donner les explications manquantes dans un contexte un peu moins tendu ..."

Son regard passe de Yannick à Valentina.

" Et tout ça ...Parce que je ne suis pas sûre que même en y passant la nuit on trouvera la réponse à "Pourquoi". Alors que, avec un peu de distance, on pourrait peut etre se permettre d'avoir un autre regard sur....Tout ça. Le mettre en perspective... De toute façon on a les numéros des uns et des autres...."

Yannick est totalement désemparé. L'ambiance électrique le met un peu mal à laisse mais il glisse discrètement à Valentina

- Val, tu m'as fait venir ici, tu vas pas me laisser perdu comme ça ?

Oz fronce les sourcils et sans comprendre pourquoi, dans un grand élan d'absurdité, se sent dépassé par la jalousie. Il regarde Yannick longuement, il ne supporte pas sa proximité avec Valentina. Quel était le lien entre eux deux. Après tout ils étaient arrivés ensemble chez son papy, ils bossaient ensemble, il était accouru, probablement parce qu'elle lui avait demandé de venir... pourquoi avait-elle eu besoin qu'il vienne? Il n'était pas suffisant, il ne la rassurait pas assez. Après tout elle ne le connaissait que depuis ce matin ils 'attendait à quoi. Et il l'appelait Val... Elle lui avait interdit de le faire, elle n'aimait pas ça... mais lui pouvait?

Oz bouillonnait intérieurement, mais détourne son agacement et sa colère contre lui-même, une fois de plus, de se trouver aussi ridicule. Il réagissait comme une gamine de 15 ans...

Il se détourne et serre son poing qu'il présentait à Ruben, puis reprend pour Alva, aboyant presque.
"Ouais c'est ce que j'essayais de faire putain, mais vous êtes tellement chacun dans votre truc..."
Il fait glisser la feuille et le crayon devant elle, un peu trop fort et maladroit, les jetant à moitié.
"Tenez, mettez en perspective vos..."

Il serre les dents et grogne de frustration en secouant la tête, puis il sort son paquet de cigarette tout neuf pour se prendre une cigarette qu'il coince au coin de ses lèvres.
Il marque une pause puis sert fortement la main de Valentina, n'osant pas la regarder, honteux de sa réaction.
"J'ai besoin de prendre l'air chuis désolé, je fume devant."

Oz se lève et part avec un signe de main en guise de salut, leur tournant le dos, pour aller s'en griller une dehors.
Qu'est-ce que j'fous là... Qu'est-ce que je fous...

Valentina secoue la tête, fait signe à Rafael de rester en place et se lève en lançant un dernier regard interrogatif à Ömer, déçue de ne pas avoir reçu de réponse à sa question.

"Je crois que tout le monde est fatigué... Alva a raison... On fera le point demain. Merci à tous. Vraiment."

Elle se rapproche de Yannick pour lui parler en privé, la voix emprunte d'une profonde fatigue :

"Je vais tout t'expliquer Yan, excuse-moi. Je vais juste fumer une clope, on en parle dans cinq minutes."