Love is in the air

Vendredi 28 novembre 2028 - 23h - Dans le bus

Rafael et Alva sont installés dans le fond du bus en direction du campus, installés cote à coté.

Rafael

Il tient sa main dans la sienne et joue avec ses doigts. Il affiche un petit sourire. "Il faudra que je remercie Oz... d'avoir insisté pour que je vienne à cette soirée, ça a été riche en émotion, j'aurai été déçu de passer à coté de tout ça !"

Alva acquiesce.

" Et encore la soirée n'est pas finie... Avec trois oiseaux en vadrouille à surveiller, il n'est pas venu le temps de se détendre apparemment."

Elle fronce les sourcils

"En fait c'est marrant parce que je ne devais pas sortir non plus. C'est uniquement pour ne pas paraître louche à Lorig que je suis venue.... Je voulais rester a me bagarrer avec la traduction de mon bouquin à la base."

Elle le regarde en souriant, sans répondre, puis fronce les sourcils a sa deuxieme remarque.

" Oui il en a l'air... J'ai éprouvé... le besoin impérieux de l'avoir. Vite. Peut être que la séance de Sally a la bibliothèque en est la raison... Mais depuis je cherche dans ses pages la réponse a une question que j'ignore. Et c'est très agaçant... d'autant plus que je ne maîtrise pas assez bien ta langue pour ca. "

Elle soupire.

" Et bizarrement Oz n'a pas voulu me faire la lecture toute la nuit, je ne comprend pas pourquoi. "

Elle prend un air innocent et étonné, vite remplacé par un sourire amusé.

Elle prend un air mystérieux.

" le hasard tu es sur ?"

Elle regarde dehors un instant.

" Je dois avoir accordé ma confiance à peut être deux personnes... Et en deux jours je me retrouve a devoir mettre dans une confidence qui peut me.causer bien des soucis 4 personnes, et les dieux savent combien d'autres, si Oz continu a le raconter... Alors non je ne suis pas prête à en parler à Ruben. J'y penserai demain selon ce que je trouverai."

Elle serre sa main brièvement puis lui demande

" Tu le connais depuis longtemps? "

" Mais justement ! En quelques heures tu en as appris plus sur moi que pleins de gens en des années ... Tu as louvoye entre toutes mes defenses au moment où la garde était baissée, avec ton air charmant. "

Elle fait le geste de serpenter avec sa main pour appuyer ses propos.

" Puis pour Ruben... c'est un prof. Je ne peux pas le mettre au courant d'un vol sans que cela le mette dans une position délicate. ce serait égoïste de lui parler et c'est pour ca que je dois connaître un peu mieux. "

Elle rit doucement, un peu mal à l aise, mais se compose un air offusqué.

"Mais j espère bien! Sinon je ne vois pas ce que je fais là! "

Elle profite du fait que la tête de Rafael est encore tournée et penchée vers elle pour l'embrasser.

Rafael

Sa main vient caresser sa nuque et il répond à son baiser.

Ils se câlinent jusqu'à ce que le bus les déposent devant le campus.

Maintenant qu'ils sont proches, Alva se sent a nouveau gagnée par l'anxiété.

" C'est par là bas."

Elle presse le pas, mâchoire serrée, guettant la fenêtre qu'elle ne peut pourtant pas encore voir tout en craignant de la trouver lumineuse. Crispée elle avance un peu vite sans réfléchir à la présence de Rafael, des questions tournant comme des fantôme dans son esprit.

Et si ils sont là, et si ils sont déjà passés, et si...

A un moment donné, peut être parce qu'elle entend son pas sur le sol en écho du sien, elle ralentit un peu et tourne sa tête vers le jeune homme.

"Excuse-moi, je plane. Je serai plus rassurée quand j'aurai le livre en main."

Des nombreuses chambres sont éclairées, mais pas cette d'Alva.

Rafael

Il accélère le pas pour marcher à ses cotés. "On le récupère et on repart." Il essaye de se montrer rassurant, mais prend la chose au sérieux.

Ils arrivent devant la porte, aucun bruit ne parvient de la chambre.

Rafael

Il souffle tout bas : "Tu veux que j'entre en premier ?"

Elle cligne des yeux comme surprise puis lui sourit, toujours un peu crispée. Elle tape quelques coups sur la porte, comme des notes d'un vague air de musique puis attends quelques instants.

" Attend tu crois que j'ai les petoches de me faire attaquer ? C'est mignon. Mais c'est de l'échec que j'ai peur je crois... "

Elle met la main sur la poignée.

" Je vais rentrer, Lorig est peut être là. .. Puis si il t'arrive un truc, Oz me tuera. Alors je préfère encore que ca vienne des méchants. "

Elle lui fait un clin d'oeil, ouvre la porte doucement en balayant la pièce du regard, cherchant une ou des formes dans le lit de Lorig ou autour , afin de savoir si elle allume ou non la lumière.

Rafael

Avant d'entrer, Rafael lui sourit et ajoute tout mignon. "En même temps, si on se fait attaquer, je suis pas sûr de pouvoir faire grand chose... Je suis pas Oz. Je sais me battre mais, juste derrière mon écran."

A l'intérieur, tout est parfaitement calme, la lumière du couloir fait danser de longues ombres dans la chambre, mais un regard attentive permet de confirmer qu'il n'y a personne, les choses sont là où Alva et Lorig les ont laissées quelques heures auparavant.

" ca me convient..."

Alva hoche la tête et allume la lumière, se decalant pour le laisser passer également. Elle marche d un bon pas et escalade le lit pour atteindre l endroit où est caché le livre. Lorsqu'elle pose sa main dessus, toute la tension qui l'habite la quitte, et ses épaules se relâchent. Elle donne l'impression qu'elle pourrait s'envoler de joie, et son sourire est un peu niais.

Elle sort le livre avec précaution et le pose sur le lit, l observant quelques instants.puis regarde Rafael. Elle donne l'impression d'avoir reçu un cadeau de Noël.

"Il est là!"
Se rendant compte de la bêtise de sa remarque, elle se racle la gorge, regardant partout ailleurs, mi amusée mi gênée. Elle avise sa peluche et lui gratouille la tête, comme si c'etait un chien qu elle félicitait.Elle se redresse

" Je prend deux trois truc et on peut y aller"

Elle joint le geste a la parole, sortant un sac à dos de son placard

Alva était en train d ajouter quelques vêtements au livre. Elle s'arrêta net, perplexe. Il ne lui semblait pas avoir d'affaire particulièrement marrante... Elle suivit le trajet du doigt pointé, fit l'inventaire de ce qui traînait puis fixa la créature hirsute. Elle se deplaca, le prenant dans la main qui ne portait pas le sac et le dit tourner dans sa paume en revenant vers Rafael.

" Tu parles de lui?"

Elle le lui posa dans la main et retourna vers son bureau y glisser des carnets aux couvertures hétéroclites.
Le troll avait les cheveux verts hirsute et 3 meches avaient été coupées. une autre sembait avoir été coloré en bleu. Les billes noires de ses yeux et son sourire lui donnaient un air de conspirateur débonnaire. La position de ses mains semblaient indiquer qu'il pouvait tenir quelque chose. Il avait apparemment bien vécu.

" Des trolls comme ça tu en trouve pleins les boutiques souvenirs chez moi.Dans le groupe on en avait chacun un et on s'en servait pour communiquer en secret ... On mettait les cheveux d'une certaine façon et ca voulait dire quelque chose... c'est vrai qu'on a bien ri avec ces trolls... "

Cela semblait un bon souvenir, pourtant sa voix restait neutre. Elle eut un sourire qui ressemblait presque a une grimace en le rejoignant, son sac sur l'épaule.

" C'est tout bon pour moi. "

Alva le regarde faire avec une certaine curiosité, amusée.

" ca s'est sûr!  J'espère qu'il est loyal... "

Elle récupère la figurine dans sa main et la glisse dans sa poche, la tete hirsute en depassant, puis lui sourit. Elle semble plus détendue.

" ca fait un bail qu Il n'est pas allé en balade... "

Elle ouvre la porte, ressort et envoie un message a Lorig en attendant que Rafael sorte également.

-> Hey, je viens de passer prendre des affaires, je dors dehors. Bonne soirée !

Rafael

Il sourit et secoue la tête. "Il est loyal, il n'a rien dit, enfin... rien de compromettant." Il lui jette un petit regard complice. "Si on se dépêche on peut chopper le prochain bus.

Lorig

--> han ! tu passes la nuit avec l'araignée ? fais gaffe à sa toile ! lol ! je rentre pas non plus. Biz

Ils arrivent à temps pour le bus, et refont le trajet en sens inverse jusqu'au studio de Rafael qui se trouve en centre ville. Ils montent les escaliers jusqu'au premier.

Rafael

Il s'arrête devant la porte. "Je t'ai pas prévenu avant... car j'avais peur que tu viennes pas, mais c'est vraiment le bordel chez moi."

Pendant le trajet Alva a pris le temps de répondre à Lorig.

-> han toi-même ! C'est pas le genre de rester engluer, alors je demande à voir ! bonne nuit

Arrivée devant la porte, elle l'écoute  en froncant les  yeux. Elle hausse les épaules.

" Bordel genre quoi ? Des fringues sales et des reliefs de repas de la semaine? Si ca t embete... Tu veux que je te laisse 10 minutes d avance et que je fasse comme si je n etais pas au courant ?"

Son expression est plutôt neutre et son regard est interrogateur.

Rafael

Il ouvre la porte et sourit. "Oui, exactement ce genre de bordel..." Il l'invite à entrer et retire ses chaussures.

L'appartement n'est pas très grand, mais il y a beaucoup de choses dedans. La première chose que l'on voit en entrant, c'est un mur rempli d'écrans, et plein de machines dont certaines sont en morceaux, au dessus, une mezzanine sur laquelle semble installé un lit. Dans un coin, un canapé sur lequel traînent des fringues et une table basse avec des bouteilles de bières.

Rafael

Il la prend par la main et plonge son regard dans le sien. "S'il te plait, ne t'enfuis pas !" Il se penche sur elle pour venir chercher un baiser, et d'un geste habile, pousse la porte qui se referme doucement derrière elle.

Alva balaie la pièce du regard avec une certaine indifférence pour le bazar mais curiosité pour les objets technologiques accumulés. Son regard s'arrête sur ce qui semble être le lit sur mezzanine et elle ne peut s'empêcher de sourire en repensant au message de Lorig. L'araignée qui dort près du plafond... Elle pose son sac à dos au sol, precautionneusement.
'
Leurs mains jointes elle accepte son baiser, mais se retourne au son de discret de la porte qui se ferme. Elle lui porte un regard accusateur puis se met à rire.

" Balèze, je me sentirai presque prise au piège!"

Elle profite de leurs mains jointes pour l attirer a elle alors qu'elle se cale dos à la porte pour l'embrasser et l enlacer . Au bout d'un petit moment elle se détache de lui et l'interroge, légèrement provocatrice.

" Ruben doit t'appeler quand il est en place ou tu as des trucs a faire pour lui de toi-même?

(Il y a un petit décalage avec les autres scènes, @Alva et Rafael ont déjà eu le temps de faire d'aller-retour jusqu'au Campus. Du coup, @Ruben a du envoyer des instructions à Rafael, pour ne pas que ça bloque le jeu.)

( On va attendre qu'on se rapproche temporellement sinon )

Elle reste un moment adossée à la porte, le regardant s'installer, puis balaie des yeux la pièce. Elle se souvient qu'elle n'a pas mangé le soir, mais n'a pas envie de grignoter au risque d'avoir vraiment faim.Elle lui jette un regard goguenard.

" Comme chez moi, tu veux dire que je peux ranger ?"

Elle se détache de la porte et fait quelques pas vers le coin cuisine.

"Et toi tu veux quelque chose?"

Elle déniche un verre d'apparence propre et se sert de l'eau.

Elle avait passé les dix dernières minutes à le regarder faire, l'esprit ailleurs, tout en buvant un verre puis un second.

"Si tu en fais pour toi et qu en plus c est fait maison, alors je veux bien goûter oui, merci. Ils habitent dans le coin tes parents?

Elle fait le point sur ce qu'il a dit plus tôt et sa dernière remarque.

"Tu es fils unique c'est ça? "

Elle le regarde faire.

" Ça a l'air pas mal... "

Elle hoche la tête lorsqu'il confirme ce qu'elle a pressenti et sourit.

" Ba si ça plait a tout le monde, pourquoi s'en priver? ça fait parti du pack ! Mes parents feraient sûrement la même chose s'ils pouvaient. Ils essayent d'ailleurs. "

Elle souriait, mais il y avait autant de tendresse que de tristesse dans son regard. Elle se perdit un instant en pensées puis avisant les écrans, demanda

" Tu as trouvé ce que tu voulais ? "

Alva nota dans un coin de sa tête l'esquive de discussion sur la famille puis va pour récupérer le livre dans son sac. Elle le remercie pour le verre et s'installe en tailleur dans un coin du canapé.

Rafael semble parti pour se concentrer et elle en fait de même. Le livre est sur la tranche, clos entre ses mains jointes. Elle a le visage fermé et concentré.

Bon. La il faut qu'on parle. Fallait que tu sortes de la bibliothèque. ..C'est fait. Maintenant avec Sally et ses amis qui patrouillent, ca semble mal engagé. Je ne sais pas s'il fallait que je te trouve à cause d'eux, des disparus ou d'autre chose, mais si tu as un truc à me dire, un message a me transmettre, c'est maintenant. Parce que demain c'est peut être la prison ou l'expulsion et toi et moi on sera séparé... Sans vouloir te mettre la pression bien sûr.

Les yeux toujours clos, elle va laisser glisser ses mains le long de la couverture afin de le laisser s'ouvrir à une page de lui même, comptant sur le fait que le hasard n'en serait pas vraiment un.

Alva retrouve son livre avec grand plaisir, le tenir entre ses mains, caresser sa couverture, tout cela lui fait du bien. Elle laisse le livre s'ouvrir à la page qu'il choisit, sur les deux pages, des runes assez typique du style islandais, mais ce sont les premières qu'elle voit dans ce livre.



Elle approche son visage du papier pour regarde les traits avec plus d'attention, et elle se sent comme happée par ce dessin, elle a l'impression de se cogner contre sa surface, assez violemment,  puis tout devient noir pendant quelques secondes qui lui semblent durer une éternité.
Lorsque la lumière revient peu peu, elle distingue un homme qui se penche sur elle. Ses traits sont flous,  son visage est carré, ses cheveux d'un gris foncés sont coupés courts, ses yeux sont gris-bleus. Il porte des vêtements sombres.
Derrière, une voix de femme se fait entendre.
"Chéri ? tu as terminé ?"
Sa bouche change en sourire.
"Oui, je n'ai plus qu'à poser le dernier trait, mais je pense que ça pourrait marcher !"
Alva voit une plume approcher lentement de son œil.
"Bip Bip Bip !!!!"
La sonnerie du four la ramène dans sa réalité, Rafael n'a pas bougé de son bureau.

Les runes la firent sourire. Quelque chose à soumettre à Ruben sans nul doute...

Tu es taquin, il va falloir déchiffrer la symbolique alors... remarque c'est mieux que déchiffrer l islandais.

La sensation lorsqu'elle se penche est inimaginable. Son front et son nez la lance comme si elle avait percuté un mur et elle laisse échapper un cri étranglé.

Qu'est ce que tu...?

Un portail? Que penserais Rafael quand il verrait le livre ouvert sur le canapé et qu elle n était plus là? Les secondes d obscurité était un non sens, effrayant en ce qu'il ne pouvait jamais avoir de fin. Mais c'est quelque chose qu elle avait déjà vécu, au fond des mines, enfant. Elle repensa a la fée et la lumière revint avec elle.

L'homme si proche lui donna envie de reculer, de regarder de tout côté, ce qu'elle ne pu.

Tu m'as envoyé où, là? C'est qui se monsieur? Pourquoi je suis positionné de cette façon?

C'est en s'interrogeant, alors qu'elle scrutait les détails de l'homme et le sons des voix quelle compris.

Attend... C'est toi...

Elle fixa la plume se rapprocher de son oeil avec une certaine appréhension, priant les dieux que son impression était la bonne et que ce n'était pas vraiment son oeil qui allait être en contact avec la pointe du crayon.

Le son du monde reel lui dit l effet d'un électrochoc. Elle se tourna vers la gaziniere, lui jetant un regard noir. Ainsi il s'était passé du temps, plus quelle n'en avait eu la sensation. Alva de demanda si elle avait bougé ... Elle regarde son téléphone portable pour voir si le temps s'était écoulé normalement pour lui.

Son coeur pulsait fort, comme si elle venait d'échapper à la noyade. Elle inspira profondément, reportant son attention sur le livre, dont elle caressa les pages du bout des doigts.

C'est toi hein... Et c'était Ralsius. Celui qui t'a donné vie... Il doit te manquer...Je n'ai pas compris les tenants et aboutissants de ce que tu m'as montré mais je vais trouver. Merci.

Faisant bien attention à ne pas perdre la page, elle ferme le livre et le sert dans ses bras, comme pour lui faire un câlin.

Le reposant sur ses genoux, Elle attrape son carnet et un crayon avec l'intention de reproduire les runes. Elle demande à l'intention de Rafael

" Dis, il y a un ordi ou une tablette que je pourrais utiliser pour rechercher des infos?"

Le téléphone indique bien la même heure que le four.

Rafael

"Ouais bien sûr ! Je t'apporte ça." Il farfouille dans son matériel.

Dans les bras d'Alva, le livre vibre très légèrement, une douce chaleur se dégage de leur étreinte, ainsi qu'une sorte de ronronnement, proche de celui d'un chat.

Rafael

Il vient vers elle, une tablette à la main qu'il pose sur la petite table, il s'assoit à ses cotés, et caresse sa joue. "Ça va ?" Lorsqu'elle relève les yeux vers lui, il fronce les sourcils. "Alva... tes yeux !"

Le mouvement qu'elle percevait du livre lui laissait croire qu'il était effectivement bien plus que cela. Ou alors elle était effectivement folle, mais des deux hypothèses elle préférait, curieusement, la moins rationnelle qui était paradoxalement la plus sensée. Elle sentit son coeur s accélérer lorsque Rafael fit sa remarque et elle fronca les sourcils, tout en essayant de maintenir une apparence de calme. Elle n'avait pas lâché le livre.

" Quoi mes yeux? Tu sais que c'est flippant comme remarque?  J'aimerai savoir a quoi m attendre avant de me précipiter sur un miroir..."
Malgré ses efforts une certaine appréhension transparaissait.

Curieusement, cela sembla la rendre encore plus anxieuse . Elle se leva un peu brutalement comme pour mettre de la distance entre elle et lui. Elle semblait tendue, hésitante. Elle le fixait puis faisait quelques pas avant de recommencer. Quelque chose comme du déchirement passait sur ses traits. Au bout d'un moment elle soupira et se stabilisa face à lui. Le timbre de sa voix révélait bien la crainte qu'elle avait de parler.

" Je ne le savais pas... mais j'en avais la croyance. c'est plus une perception qu'une connaissance, tu vois?Je..."

Elle regarde au plafond, prend une longue inspiration. Elle lance une prière muette a qui veut bien entendre, qu'elle n'est pas en train de faire une erreur. Elle évite son regard lorsqu'elle reprend la parole.

" Chez moi on doit être... normal. On appelle ca "loggom". C'est l idée qu'il n'y a jamais d'excès, on doit être toujours dans la moyenne, la norme, jamais montrer d'émotion particulière... Alors... la fois où j'ai parlé de magie, parce que quelque chose de grave était arrivé... "

Elle serra un peu plus fort le livre contre elle.

" On m'a placé 4 jours en service psychiatrie, avec une camisole. jusqu a ce que je raconte que finalement ce n'était qu une histoire dû a de la drogue que j'aurai prise. Ca c'était normal... alors j'ai pu sortir. Et je n'en ai plus parlé. Je n'en parle jamais. "

Elle vint se rasseoir près de lui, doucement.

" Et pourtant là il y a des choses qu il faudrait que je te dise. Parce que pour le coup, la magie elle vient peut être du livre plus que de moi..."

Elle hésitait encore, le fixant, espérant qu il dirait quelque chose, peut être sur lui qui ferait pencher la balance. Elle pensa, a destination du livre.

J'ai envie de lui faire confiance... Tu en penses quoi toi?



"

Alva ouvre la bouche puis la referme. Son visage était figé, comme si elle venait de découvrir qu'ils marchaient sur deux chemins différents bien que parallèles. De ce qu'elle en avait compris, il trouvait ça cool. Comme un truc en vogue, attrayant. Un phénomène de foire. Elle était un peu déçue et une part d'elle espérait quelle se trompait.
Il ne comprenait pas, apparemment. Il n'avait d'ailleurs pas réagit à sa confession qui lui avait coûté plus que tout. Elle se senti comme prise de vertige.

"Je lisais. Le four a sonné je crois. je pourrais peut être te raconter en mangeant?"

Faire le point voilà ce sont elle avait besoin. Mais depuis la veille au soir elle n avait eu de cesse d'être attaquée dans des défenses, rongée petit a petit jusqu'à ce que l'ensemble soit pulvérisé. Elle en avait piétiné les décombres toute le soirée. Voilà pourquoi elle ne discutait jamais avec les types avec lesquels elle couchait. Voire avec personne en fait.

Elle posa le livre délicatement près d'elle attendant qu'il revienne avec le plat, tout en essayant de reprendre le contrôle de ses emotions.

Alva acquiesce mais ne dit rien. Elle a entreprit de séparer ses sentiments du reste, d'essayer de se mettre moins en danger en restant concentré sur les faits plutôt que sur l affect. Et, ce, d autant plus puisque la tournure de la soiree l avait contrainte a tout mélanger. Elle picore  un peu de lasagne et souffle dessus puis le goute. Ses yeux s ecarquillent .

"Hé mais c'est carrément bon! "

Elle prend une fourchette un peu plus remplie puis une autre se brûlant manifestement au passage. Au bout d'un moment, elle se sent mieux.  Elle a un peu plus chaud et le plat lui fait du bien. Elle se reprend a sourire.

" Ok voilà ce qui s'est passé. J'ai demandé au livre des indices pour comprendre pourquoi il fallait le voler et il m'a montré une double page de rune.  En les regardant de plus près je suis... j'ai comme assisté au moment où l'auteur écrivait le livre, mais du point de vue du livre lui même. c'était bizarre. Mais du coup j'ai voulu chercher des infos sur Ralsius. Ah, et le livre ronronne quand  on lui fait un câlin. "

Elle lui lance un regard interrogateur et, repensant à la remarque de Oz, lance à brule pourpoint.

" Tu crois qu'il va falloir monter un club du genre "la confrérie des luminous?".

Alva pose son assiette sur la table basse, murmurant

" Qui sait ce que les Nornes, en Yggdrasil ont gravé pour nous? Si nous sommes liés par le destin alors il faut s'attendre au pire. On ne réunit pas autant de personnes pour les envoyer aux champignons."

Elle sourit à sa remarque suivante, taquine.

"Du plaisir, deja ?"

Accompagnant son approche, elle pose sa main sur sa nuque, l embrassant, l attirant, n'ayant pas particulièrement l'intention de rompre encore le contact, et espérant qu'il n'y aurait pas d'appel de la part de Ruben ou qui que ce soit.

Elle répond au rythme.qu Il impulse comme si elle pouvait enfin cesser de faire preuve de retenue. Les caresses la pousse a se redresser, se presser contre lui. Elle fait descendre ses mains de la nuque de Rafael vers son torse, s insinuant sous son tee shirt, l explorant du bout des doigts.

Alva se laisse aller sur lui, fixant ses hanches au siennes, le frôlant à plusieurs reprises en se positionnant.

Elle sourit à sa remarque et l'une de ses mains quitte le dessous du tee shirt. Elle remonte, paume à plat de la ceinture du pantalon jusqu'au cou. Elle y bifurque, penchée sur lui, passant ses doigts sur sa nuque du côté gauche. Elle s agrippe doucement à ses cheveux et l invite à incliner la tête.
Ses lèvres embrassent la nuque de Rafael de l'autre côté. Elle murmure a son oreille.

" Oui je le suis aussi. "

Elle mordille son oreille puis retourne à ses levres l embrassant. Ses mains reprennent leur exploration jusqu a ce qu'elle demande désignant le tee shirt.

"On l'enlève? "