Love is in the air

Alva se laisse aller sur lui, fixant ses hanches au siennes, le frôlant à plusieurs reprises en se positionnant.

Elle sourit à sa remarque et l'une de ses mains quitte le dessous du tee shirt. Elle remonte, paume à plat de la ceinture du pantalon jusqu'au cou. Elle y bifurque, penchée sur lui, passant ses doigts sur sa nuque du côté gauche. Elle s agrippe doucement à ses cheveux et l invite à incliner la tête.
Ses lèvres embrassent la nuque de Rafael de l'autre côté. Elle murmure a son oreille.

" Oui je le suis aussi. "

Elle mordille son oreille puis retourne à ses levres l embrassant. Ses mains reprennent leur exploration jusqu a ce qu'elle demande désignant le tee shirt.

"On l'enlève? "

- Alva le regarde d'un air étonné lorsqu'il manque de faire de la casse.

"He mais c'est moi qui fait des choses comme ca d'habitude! "
Elle rit utilisant le temps où il se déshabille pour chercher un préservatif dans son sac au sol, du bout des doigts. Elle le glisse dans sa poche pour plus tard, et regarde en direction du lit.

Le commentaire de Lorig lui revint en mémoire et elle ne peut s'empêcher D avoir un sourire amusé. Elle opine néanmoins.

" ça marche. Comme ça nous n'aurons pas a nous interrompre une nouvelle fois pour y aller."

En parlant, elle retire ses chaussettes quelle pose sur son sac, puis se dirige vers l'échelle quelle entreprend de monter en premier, avec une certaine appréhension.

Parvenue en haut, elle regarde la pièce, froncant les sourcils.

" Tiens ça donne un angle de vue sympa."

Elle semble focalisée, son regard sautant d'un point a un autre. Rafael a très largement le temps de monter avant qu elle ne détache ses yeux du studio pour les poser sur lui

" Mais on s'en fou..."

Elle se colle à lui, s'assurant qu'il est allongé et se positionne sur lui. Elle se redresse assise, afin de savoir jusqu'où elle peut aller sans se cogner. Puis elle se laisse glisser sur lui, les mains en avant qui parcourent tout son corps et glissent jusqu a l encadrement du lit ou elle s agrippé un instant. Elle embrasse.Rafael, puis ses mains reviennent effleurer la peau du garçon. Elle jette un coup d oeil à la tête du lit en reconnaissant le potentiel pour s'attacher.

"Tu utilises des trucs du genre liens, parfois?"

Du haut de l'échelle, on a effectivement, une toute autre vision de l'appartement, le bureau de Rafael apparaît alors comme un véritable poste de contrôle. Tout a l'air bien stable, et cela ne bouge pas lorsqu'Alva s'y installe, la hauteur sous plafond est raisonnable, on ne peut pas se tenir débout, mais il y a largement assez de place pour faire toutes sortes de galipettes sans prendre le risque de se cogner au plafond.
A la tête du lit, il y a des étagères avec tout une collection de bouquins de Sf et des figurines de diverses séries, quelques legos ainsi qu'une petit lampe et une bouteille d'eau. Le lit n'est pas fait, une épaisse couette gris clair est grossièrement rabattue sur le coté, les draps sentent le propre.
La mezzanine est entouré d'une rambarde de protection en bois sur laquelle on pourrait facilement attacher un lien.

Rafael

Il se met à rire, un peu nerveusement. "Des liens ? tu veux m'attacher direct ?" Il l'entoure de ses bras, l'attire à lui et proteste. "Mais je veux avoir les mains libres ! pour te tenir contre moi ! pour te caresser !" Il caresse son dos comme pour illustrer ses propos, cherche son regard et demande d'un ton plus sérieux. "Tu as peur que je sois trop entreprenant ? ou tu veux juste jouer avec moi ... ?"

Elle papillonne, fronce les sourcils, caresse sa joue puis, prend une moue désolée.

"Pardon je ne voulais pas te mettre mal à l aise. je n'ai pas dit que je voulais le faire, juste savoir si tu l'avais déjà fait. Parce que le lit a divers potentiels..J'ai l'esprit qui papillonne des fois. On verra ca plus tard, ou jamais. C'est pas important. "

Elle reste simplement contre lui quelques instants  pour ne pas le brusquer. En parallèle, elle a bloqué sur ses propres paroles et un procès qu'elle le se fait à elle même  tourne dans sa tête.


Aucune expression n'a trahi tout son débat . Mais si elle a toujours l air un peu penaude, c'est plus lié à cela qu'au malaise précédent. Elle embrasse le torse de Rafael puis ses lèvres. Se détachant de ses bras. Elle ponctue chaque mot d'un baiser descendant de sa bouche vers ses hanches.

" sers-moi..., touche moi..., caresse moi..., sois libre... de faire... ce que tu... as envie.... "

Elle est à la lisière de son pantalon, en retire un bouton. Elle remonte le long de.son torse, le frôlant de ses seins à travers sa tunique. Elle l embrasse à nouveau sur les lèvres, plus longuement. Elle le regarde avec une certaine tendresse et un désir non dissimulé .

"Et si quelque chose ne te va pas... dis le. "

Elle reprend son trajet, de haut en bas, doucement, par frolement de lèvres. Un chemin droit sur ses hanches, ne laissant aucun doute sur l'objectif final après 3 ou 4 aller et venues, se jouant du côté excitant de l anticipation.

Rafael

Il se mordille la lèvre et la regarde, hypnotisé, un grand sourire sur les lèvres. Après un petit instant de contemplation, il se remet à bouger. Un main est posée sur la hanche d'Alva et accompagne ses mouvements, de l'autre, il caresse son bras, son épaule, il descend vers son ventre, effleure au passage sa poitrine, et entreprend de lui enlever sa tunique. "Je me sens libre ! et surtout parfaitement bien ! " Il se redresse sur ses coudes et vient l'embrasser. Il souffle : "Tu me plais beaucoup..."

En dessous d'eux, les machines continuent de ronronner, la chaleur monte dans le petit appartement.

Alva s'arrête, prenant en compte ces gestes pour retirer sa tunique. Elle se redresse et la fait passer par dessus sa tete, d un geste. Parfaitement consciente de la façon dont le mouvement fait ressortir sa poitrine. Le soutien gorge en dessous est bleu nuit de texture satinee.  Elle pose sur le côté le vêtement qui glisse sur le rebord du lit et degringole jusqu'au sol . Elle observe sa chute un instant puis se rappelle de ce qu'elle faisait.  

Elle fixe Rafael et lui sourit, complice, a quelques centimètres de son visage. Elle répond a son baiser,

" beaucoup? Hum..  Tant mieux. Mais je l'avais un peu remarqué..."

Elle frôle  la bosse formée par son sexe à travers le pantalon, tout en continuant d'échanger des baisers puis reprend sa progression lente, le long de son torse, ses hanches, ôte un bouton.... Il n'en restait plus qu'un. Il peut apercevoir sur son épaule une rune tatouée et au bas de son dos 8 marques rondes, alignées, comme des cicatrices.

Elle reprend position face à lui, a ses lèvres qu'elle goûte. Elle murmure  

"Si ca a vraiment besoin d etre dit ... tu me plais aussi. Une dernière volonté avant que je descende m occuper de toi? "

"C'est Dagaz. J'ai également Kenaz a un endroit que tu n'as pas encore vu"

Elle semble apprécier ses caresses, et met quelques instants avant d'agir à nouveau.. Ses lèvres se remettent en mouvement, toujours le même chemin, mais les baisers quelle pose semblent plus enflammés.

Lorsqu'elle deboutonne complètement le pantalon, elle redresse la tête, cherchant son regard, un sourire en coin, comme une façon de lui dire sans parole " Oui, il va bien se passer ce que tu penses qu'il va se passer."

Elle descend très légèrement le pantalon de Rafael sur ses hanches, afin de permettre à son sexe de se dresser sans frôler les vêtements dans un premier temps. Sa main entoure le membre et ses lèvres glisse sur sa longueur. Elle répète le mouvement, doucement. Sa main fouille dans sa poche, récupérant le préservatif dont elle ouvre l emballage avant de le mettre en place avec ses levres.

Elle s arrête un instant, lui faisant comprendre par geste qu'elle souhaite qu'il l'aide à enlever son pantalon afin de lui laisser plus de latitude.

Elle reste sereine contre lui, la main sur son ventre, a former des huit autour de son nombril. Depuis combien de temps n avait elle pas fait l amour sans avoir vraiment bu? Elle n'était pas sûre de s'en rappeler. A sa remarque, elle redressa la tête, lui sourit puis l embrassa doucement. Alva pris quelques instants pour se composer un visage hautain puis lui répondit l air parfaitement sérieux.

"Oui, je sais."

Elle se maintint quelques secondes avant de pouffer, posant son front contre lui. Elle ne savait pas trop ce qu'il fallait faire ensuite. Elle regarda autour d'elle, cherchant l inspiration. Son regard se posa sur les figurines.

"Oh mince!"

Elle se détache de Rafael et descend à tatons vers son pantalon. Elle extirpe de sa poche la figurine, la recoiffant.

" Je l'avais oublié!"

Elle revient au niveau de Rafael, regarde autour d elle puis pose le troll sur l étagère, avec celles du garçon.

"Ca t embete pas? je la pose là pour l'instant... "

Elle montre les autres figurines du doigt, se recollant a Rafael.

" Qu'est ce qu'elles ont de particulier pour avoir une place près de ton lit?"

Alors qu'il parle Alva, à ses yeux qui s'ouvrent de plus en plus grand. Elle a beau se concentrer, le fil des paroles reste un mystère pour elle. Alors qu'il semble avoir fini son discours, elle reste quelques instants coite, dans l'expectative. Elle regarde les figurines dans l espoir d'y comprendre quelque chose, mais ça ne l'aide pas.

Le malaise doit être bien visible et au bout d'un moment elle rit.

" je euh... j'ai rien compris ! 13 medecins ça fait beaucoup... C'est euhhh d'une série médicale ? "

Elle se blottit contre lui.

" Si c'est barré, ça me va. J'en ai peut être entendu parler...mais je ne regardais pas trop les séries ou films. J'étais tout le temps dehors entre la mer, les champs, la forêt, les ruines. J'ai toujours eu du mal à tenir en place... Et c'est plus facile d'amener un livre ou un carnet à dessin en balade qu'un ecran."


Elle reste sans mot dire quelques instants. Elle joue avec ses doigts puis se lance.

" Dis... loin de moi l'idée de mettre fin à ce très agréable moment mais... Il fait hyper chaud, j'ai pas sommeil et je crois que si je ne me douche pas à un moment donné je ne dormirai pas. Tu avais des... intentions, Toi? "

Elle se mord la lèvre, hésitante.

" Désolée si c'est un peu abrupt. Je... n'ai pas l'habitude de partager des moments aussi doux... ça me met mal à l aise je crois."

Elle a une mimique d'excuse.

Alva le suit en bas. Elle attrape son sac au passage. Elle ne dit rien, mais se sent mal. Elle ne sait pas comment rattraper les choses, et a limpression d etre un peu trop vulnérable. La douche lui fera du bien...

L eau à peine tiède est réconfortante. Elle vit un conflit interne qu'elle ne comprend pas bien. Elle n'imagine pas avoir pu s attacher a ce gars aussi rapidement... Cela doit être dû a tout ce qui s'est passé ce soir... Une part d elle est sceptique, pourtant, parce que son air triste l a complètement chamboulée.

Elle fait face au miroir de la salle de bain.

A quoi ça sert d'être belle si dedans c'est vide?

Elle enfile un ensemble, lui aussi satiné, anthracite, composé d'une nuisette et d'un short. Elle se poste discrètement à l entree de la salle de bain, observe Rafael un petit moment. Puis elle s avance vers lui, frôle sa nuque du bout des doigts. L'interroge d'une voix un peu étranglée.

" Je t'ai blessé...Je peux te parler?"

Elle est rassurée de ne pas le voir fâché ou chagrin. Elle se rapproche cherche à s adosser au bureau mais ne sait pas ou se poser. Elle a a coeur d etre au même niveau que lui et fini par s asseoir sur ses genoux, son visage a quelques centimètres du siens. Elle pose et effleure les lèvres de Rafael de ses doigts.

" Tu n'es pas collant... En tout cas j'ai pas dit ca. En fait si, mais collant de sueur parce qu on a fait l amour et qu'il fait chaud. Mais j'ai aimé... et c'était délicieux et je recommencerai avec toi... Je veux pas dire maintenant hein. "

Elle a un claquement de langue exaspéré

" Ta langue m agace je ne suis jamais sûre que ce que je dis est vraiment ce que je voulais dire... M'enfin autant aller au bout."

Elle soupire et poursuit.

"Tu n'es pas collant tu es... comme un soleil. Et moi je suis si froide. Alors ca fait bizarre et peur d'avoir chaud... mais c'est pas désagréable. Et... j'ai cessé de sortir avec des gars dès lors que j'ai eu le droit de coucher avec... Mais enfin... je ne cherchais pas a savoir des choses sur eux et... la c'est différent. ca peut l'être en tout cas. ca dépend de toi et ce que tu veux en fait. Si tu en as envie, moi je veux bien que ca ne soit pas juste un soir... Et voir les 13 docteurs, ou rendre visite à ton oncle... "

Elle soupire.
"Je suis claire? "

Elle se sent rougir et sourit, l'embrasse.

"À tout à l heure alors. "

Elle quitte ses genoux et va se poser sur le canapé. Elle avise les assiettes et se relève pour aller déposer le tout dans l'évier, puis revient se positionner dans le même coin.  
Elle voulait faire des recherches sur Ralsius... Elle prend la tablette et l'allume. Face à la page d accueil du navigateur, elle se fige puis tape finalement Docteur Who. Elle lit le résumé, regarde quelques photos, lance un extrait, Cela l'amène à penser à une chanson qu'elle n'a pas écouté depuis longtemps. Elle note flight of the conchords dans le moteur de recherche.
Alva lance une de leurs chansons puis prend son carnet à dessin, son crayon, et entreprend de retracer le visage qu'elle a vu, avant d'en oublier le détail des traits, en chantonnant.

Alva est concentrée sur son dessin et n'entend pas Rafael revenir. Elle regarde sa main sur son épaule et remonte le long du bras puis sourit finalement a Rafael en repérant son visage. Elle reporte son attention sur le dessin, dont les traits sont reconnaissables.

"Oui c'est lui. C'est Ralsius. "

Elle coupe la musique puis récupère au début de son carnet de note la feuille pliée sur laquelle avait écrit Oz et tapote le nom d Antonius du doigt.

"Et lui il ressemble à quoi?"

Elle voit le nom de Sally, tourne la tête vers le livre puis rajoute.

" Dis, par hasard dans tous tes trucs informatique, tu aurais pas un scanner type scanner nomade? Tu sais ca ressemble à un long rectangle que tu passes sur le bouquin ou les parchemins anciens pour les virtualiser sans les abîmer...   "

Rafael

"Non j'ai pas ce type de scanner, mais tu sais, avec la caméra et le pied, je peux te faire un rendu aussi bien. Tu veux numériser le livre ?" Il retourne à son bureau et commence à déplacer du matériel. "Pour Antonius, il ressemble pas à l'homme que tu as dessiné, j'ai une photo, je l'ai récupérée pour les recherches, regarde."

Rafael

Il pianote sur son clavier. "Par contre... lui, il ressemble non ?"

Effectivement, l'homme en photo sur l'écran est bien le même qu'Alva a vu en regardant le livre.

"Oui... Entre Sally et la police il y a quand même un risque qu'on ait plus accès au livre... S'il contient des infos cruciales autant en avoir une copie. Et tu as l'air plus doué que les méchants pour gérer et donc protéger des données. "

Alva détaille la photo d Antonius.

"Je me disais que plus jeune..."

Elle bloque sur la photo suivante, regarde la coupe de cheveux, les fringues et le tatouage

". Oui... Mais j avais pas tout ca... On dirait un musicien. Tu as des infos avec l image?"

Elle fait quelques pas pour attraper le livre, caresse sa couverture avant de le prendre contre elle et l amène devant les ordis, comme pour en voir les résultats.

C'est lui, hein... Dis moi... Tu veux bien qu'on prenne des photos de toi? au cas où. J'en ai fait pleins moi, c'est pas méchant, et je suis sûre que Rafael sera très gentil.

Le contact avec le livre est toujours particulièrement agréable, chaleureux, mais il ne semble pas répondre à Alva.

Rafael

Rafael tire un tabouret de sous le bureau afin d'Alva s'installe à coté de lui, il la regarde toujours un peu charmeur. "Je vais prendre grand soin de ton livre, promis, mais je regarde déjà ce que je peux trouver sur Ralsius."

Tout un tas de fenêtres s'ouvrent sur les différents écrans, la plupart des textes sont en anglais, mais il y a également du français.

Rafael

"Oh le monsieur est populaire ! Alors... il est russe, c'est un auteur d'ouvrage ésotérique, il est né en 1981 et ... oh merde... il est mort cette année ! à 47 ans en Oropa."

" Oropa? Mais qu' est ce qu'il faisait la bas...Tu as la date exacte?Et la cause? C'est jeune..."

Alva serrait un peu plus le livre, pleine d empathie pour le nouvel orphelin.

Alva effleure l'écran des doigts. Elle assimile l'information.

"Il ne devait pas être adhérent au nouvel ordre établi..."

Un suicide... C'était parfois la seule solution. Elle observait le visage de Ralsius.

" Il ne me donne pas l'impression d'être le genre de personne à fuir par la mort... Il devait savoir des choses qu'il ne voulait pas risquer de révéler sous la torture ou la menace... Savoir... ou savoir faire... "

Elle fronce les sourcils.

"Ils mentionnent une femme quelque part? J'ai entendu une femme. Elle l'appelait "Chéri " "

Alva s'alarme à sa réaction. Elle pose sa main sur son poing, doucement, cherchant à le capter à elle.Elle reste silencieuse quelques instants, l observe. Elle tente de se coller à lui, doucement, de le serrer dans ses bras. Au bout d'un moment elle lui parle d'une voix douce.

" Rafael? Tu peux choisir d'être violent si ca te permet de lâcher des choses... Mais ce qui fait la différence au bout du compte, réellement... C'est d'être plus intelligent. Et je parle de toutes les intelligences y compris celle du coeur.Ils suivent un chemin sur lequel, ici et maintenant il ne nous appartient pas de nous opposer. Et ceux qui y sont savent les risques.Ce sont de tout temps les memes. Ils n'ont rien inventés. Ils failliront eux aussi. "

Elle le regarde lui sourit un peu tristement.

" Nous on doit intervenir sur une autre partie du destin. Et les dieux savent comment les fils sont reliés entre eux...Tu as besoin de prendre l air ou faire un break?"

Elle embrasse ses lèvres, son cou, continue à le serrer contre elle. Elle passe ses mains dans son dos, le caresse. Au bout d'un moment, Alva sourit, l emmène vers le canapé.

" Va pour le break. Allonge toi sur le ventre."

Elle lui retire son tee shirt et prend un peu de la crème quelle a dans son sac, sur ses mains. Elle s asseoit sur lui, commence a lui masser les épaules. Alva se penche, embrasse sa nuque et son cou. Au bout d'un moment elle murmure avec serieux.

" Si tu as besoin de parler je suis la. "

Puis elle ajoute d'une voix plus enjouée et cajoleuse, provocatrice.

"Et si la position te donne envie de passer tes nerfs autrement, autant le faire directement sous la douche... "

Alva ne répond pas à son indignation. Rappeler que l humain fonctionne ainsi et que tous deux existaient parce qu un peuple était venu piller, enfermer et tuer n aiderait pas... Mais ces pensées qui s imposerent a elle comme un miasme de fatalisme lui donnèrent froid. 
Ses mains continuaient de s'activer, massant également ses cheveux.

A sa dernière réponse, elle s'arrêta.

"Quoi? Tu as des news et tu es là à te faire papouiller sur le canapé ? Allez au boulot!"

Mais la douceur avec laquelle elle se pencha vers lui pour l embrasser avant de se décaler pour le laisser se lever contredisait son temps péremptoire. Elle avait les bras autour d'elle pour se réchauffer.

" J'ai froid, je vais filer au grenier"

Elle designa le lit de Rafael puis attrapa la tablette en se dirigeant vers l'échelle. Son regard fut happé au passage par la lumière des écrans et elle fronca les sourcils en direction de Rafael. 

" Hey mais... Tu as eu des nouvelles de Ruben et de Oz et tu ne m'as rien dit?"

Elle semblait surprise.

Alva etait en train de monter l'échelle. Elle jette un oeil vers le placard en question puis décide d'aller voir comment ils sont tout en répondant à Rafael.

"Tiens moi au courant de ce qu'ils trouvent s'il te plait."

L'information contradictoire semble perturber ses mouvements car elle loupe la marche en descendant, se cogne le menton en essayant de ne pas lacher la tablette et atterrit  finalement 3 marches plus bas, toujours debout mais sans aucune discrétion.

" C'est bon j'ai rien cassé ! "

Elle reste accrochée à l'échelle un instant puis se dirige d'un pas mal assuré vers le placard, le front plissé et une moue boudeuse plaquée sur les lèvres. 

Elle en explore le contenu du regard avant de choisir le pull qui semble le plus confortable.

Alva se laisse attraper mais cela ne fait qu' augmenter son malaise, et elle est un peu tendue.

"Mmmm.. Si tu te precipites a chaque fois que je trebuches tu n'as pas fini...ça va t'inquiète pas. "

Elle pose la tablette et regarde le gilet. Cela lui fait penser à ses pulls qu'elle avait ramené et à leur sort funeste. Elle l enfile, le remerciant du regard en remontant les manches. Alva depose un baiser sur les levres de Rafael. 

"Moins doux que toi mais il sera très bien, merci. Maintenant file, ils doivent attendre de tes nouvelles et je t ai assez fait perdre de temps comme ca. Puis j'ai un message a envoyer, au cas ou...  "
 
Néanmoins elle se presse,  brièvement, dans ses bras, avant d aller se poser sur la canapé, roulée en boule a la même place que plus tôt. Elle attrape son téléphone qu'elle fait tourner dans sa main distraitement, tout en regardant dans le vague. 

Les pulls lui ont fait penser à Tulio. Elle se demande d'ailleurs pourquoi elle n'a pas pensé à lui parler plus tôt. Il pouvait tout autant être en filature de sa derniere lubie qu'au lit avec trois types a cette heure ci. Enfin peut être pas trois...   Elle pianote sur son téléphone. 

--> Hej, mon lapin. 
Tu as entendu parler de disparitions? Il se pourrait que des gens un peu bizarres soient liés. Tu genre que tu veux pas connaître. Fais gaffe a toi.

Elle ne lui avait rien caché de ce qu'elle etait, même  ce qui la repugnait le plus . Le jour où il l'avait poussé à bout jusqu'au malaise, il avait trouvé sa chute curieuse. Sans compter le fait que, dans ses bras son poids passe de rien à quelque chose en quelque secondes. Il avait sûrement compris parce qu'il lui en avait reparlé. Mais lorsqu'elle avait voulu s'expliquer, il lui avait rétorqué que le monde qu'il percevait était déjà suffisamment perturbé, et qu'il préférait ne pas savoir. Alva se demandait si ce serait toujours le cas pour lui aujourd'hui .

Rafael

Il continue de bosser et fait quelques commentaires à voix haute comme pour la tenir informée. "Je vais commencer par les messageries d'Antonius et d'Aurora, ca devrait pas être compliqué à récupérer, mais après, il faudra tout éplucher. Il faut aussi que je rappelle Ruben pour en savoir plus sur l'identité du gamin."

Le pull de Rafael est effectivement très doux, et il la réchauffe. A peine son message envoyé, qu'elle reçoit une réponse.

Tulio

--> slt pollita, t'inquiète pas pour moi, je suis bien entouré ! De quelles disparitions tu parles ?

Elle sourit a Rafael bien qu'il ne puisse pas la voir. Puis sentant le téléphone vibrer dans sa main, elle regarde le message et pouffe, lui répondant. 

-> Un papy,  une jeune femme du campus, un enfant. Ca commence a faire du monde... J'ai croisé de ceux qui connaissent les disparus ce soir, ca fait bizarre. Gaffe gaffe. Amuse toi bien. 

Elle revient à Rafael, repensant à ses paroles. 

" Tu vas lire leurs courriels? Ceux de la fille aussi? C'est super intrusif... "

Alva met le téléphone dans la poche du gilet et va s'asseoir près de Rafael, regardant vaguement les écrans. 

"Recherche aussi Scharlaken. Ou lutin. Ou s'ils avaient prévenus ou prévus d avoir de la visite au moment de leur disparition... "

Alva reflechi mais elle reste perturbée par les propos du garçon. 

"Mais... tu fouines dans la vie privée des gens dans quel contexte? Il n'y a pas des enlèvements tous les quatre matins quand même..."

Alva le fixe, le visage sans expression puis regarde à nouveau les écrans. 

" Tu n es pas doué que pour cà... Mais pour le coup  je veux bien te croire... C'est bizarre a entendre en tout cas. Moi qui ai plutôt tendance à respecter le pré carré des gens... C'est un peu comme si tu m annoncais que tu étais un violeur, en fait. "

Elle bloque un instant.

Elle reprend, hésitante. 

" Euh je suis pas sûre de communiquer le bon truc la. Je ne te juge pas hein... J'ai du mal à voir comment ne pas être mal à l'aise. Si tu fouines dans des choses privées tu peux atteindre des choses personnelles, qu'on ne partage pas, tu prends quelque chose qui n'était pas pour toi, qu'on ne t'a pas autorisé à prendre... C'est un tu générique,  hein... "

Ses épaules s affaissent. 

"Laisse tomber. Desolee si j'ai dit quelque chose de blessant . Il est tard je n'arrive plus a trouver mes mots. Juste... fouille pas chez moi. Je le vivrai pas bien. Puis je préfère partager de moi même. "

Elle l observe en coin avec une certaine appréhension, et la crainte d'avoir encore merdé sa communication.

"Raaaa..."

Alva entend que ca ne se passe pas bien. Elle se lève rapidement marquant plus de chagrin que de colère. Elle va ouvrir la fenêtre, légèrement pour ne pas laisser le froid toucher Rafael et prend deux inspirations. L'air frais lui fait du bien. 

Elle revient vers Rafael, s asseoit a nouveau près de lui. Elle ouvre la bouche prononce un mot en islandais, hésite avec l'anglais puis se tait .  

 Elle pose sa main près de celle de Rafael , sans la toucher. 

"Tu sais... Je ne te connais pas encore vraiment, mais j'aimerai. Et je vois pas encore comment tu peux etre en même temps tendre, attentif, attentionné, comme je te ressens et en même temps agir d une façon qui me parait intrusive . Y a...   "

Elle soupire et reprend en anglais dans un débit plus rapide et plus fluide. 

"Et puis zut !  je suis un chiot dans un jeu de quille! Je suis sûre que si on en avait parlé dans 2 jours j aurai pas dit pareil. Je t'aurai peut être même déjà montré toutes les photos mêmes les nus! C'est nul... En plus j arrete pas de mettre les pieds dans le plat alors qu'il y a des choses a faire..".  

Elle reprend en islandais.

"Tu veux que je m'en aille?"

Elle semble désolée et contrariée.

Elle ne se rend compte du noeud qui sert son estomac que quand il ne la repousse pas. Elle se tait, l'observe faire, retenant sa respiration lorsqu'il allume son joint près d'elle, le remerciant intérieurement de le fumer près de la fenêtre. Elle ne manifeste aucune émotion en le voyant faire. 

Alva est attentive, ne l interrompt pas. Son regard fixé sur elle lui donne une impression curieuse, la fait frissonner. Elle soutient son regard. 

"Et tu crois que je suis quoi, une princesse Disney qui vit dans une bulle? Je te juge pas. Je ne me balade pas avec un piédestal a faire essayer. Je te rappelle qu'on a fait connaissance parce que j'ai volé un livre et que je t ai demandé de pirater une base de donnée pour cacher le passage de Oz... Alors... "

Elle hausse les epaules, fuit son regard un instant puis le raccroche.  

"Mais merci. De m avoir parlé de toi."

Elle s'entoure de ses bras, comme si elle avait froid ou pour ne pas s éparpiller. Elle continue à le fixer. Malgré la fenêtre ouverte, une petite odeur diffuse lui parvient. Elle espère que ce ne sera pas suffisant pour lui occasionner les cauchemars coutumiers. 

Elle cille , comme si elle venait de penser à quelque chose mais ne dit rien.